Faire une bonne action seulement en buvant un café, c’est possible ! C’est un principe qui nous vient d’Italie : le «café en attente», ou encore «café suspendu».
Si l’on connaît déjà le café serré, allongé ou décaféiné, le café suspendu, lui, est totalement différent. Le principe est très simple : lorsque vous commandez un café au comptoir, vous avez dans certains établissements la possibilité d’en commander un deuxième que vous ne consommerez pas, mais que vous laisserez en attente pour qu’une personne vienne le chercher.
Acte de charité, ce geste s’adresse généralement aux plus démunis, mais dans le contexte actuel de crise, il pourrait très bien se généraliser. Avec le développement de ce concept, plus d’excuse, il est maintenant accessible à tous de faire une bonne action, et ce seulement pour le prix d’1.38 euros au comptoir.
Si le concept est intelligent, il est de plus en plus décliné sur différents supports : on assiste désormais à l’apparition de la baguette en attente, du kébab en attente, et même du livre en attente !
Mais qui est à l’origine de cette idée miraculeuse ? Les restos du cœur ? La croix rouge ? Eh non, raté, ce sont nos amis les Napolitains qui pratiquaient cette vieille tradition maintenant éteinte, qui en Italien se prononce Caffè sospeso. Mais heureusement, les Français sont là pour prendre la relève : c’est un groupe de jeunes venant de Foix qui a lancé l’opération lors d’une action solidaire pour Noël. Depuis, plusieurs cafés Français se sont laissés convaincre, mais pas que : la tendance se développe dans de plus en plus de pays, tels que la Belgique ou le Canada.
Ainsi, chaque grande ville a désormais une page Facebook mentionnant les établissements participants. et une page nationale a été créée : https://www.facebook.com/CafeSupendu.
Enfin, une journée mondiale lui a été consacrée : le 10 décembre est devenu la journée internationale du café suspendu.
Le café en attente, nouveau moyen de réchauffer le climat économique actuel ? Pas sûr, mais en tout cas, c’est déjà un bon moyen de réchauffer le cœur des plus démunis.