Facebook vit cet été un paradoxe : une étude d’emarketer nous informe que Facebook détronne Yahoo et Google sur le marché publicitaire du display aux Etats Unis .
Les investissements média des annonceurs (bannières, rich media, vidéo, sponsoring) sur ce réseau social y sont supérieures (18% du marché) à celles de Yahoo (13%) et Google (12%). Raison de succès, le volume impressionnant de membres et surtout leur assiduité et le temps passé sur le site.
Côté négatif, pour la première fois, Facebook perd des amis dans ses pays historiques. Au cours du dernier mois de mai, 6 millions d’amis perdus aux Etats Unis, 1,5 au Canada; Royaume-Uni, Norvège, Russie ont tous trois perdu 100 000 comptes.
Au global, Facebook continue de gagner des amis (+12 millions) grâce à des pays plus neufs comme la France (600 000 nouveaux inscrits pour un total de 22,6 millions) ou l’Indonésie (+ 1,5 million) ou le Brésil (1,9 million).
La perte de ces amis est-elle simplement conjoncturelle ?
Il arrive que des étudiants ferment leur compte à la fin de leurs études pour se refaire une « virginité digitale ».
Peut-être pouvons-nous voire un plafond (50%) au delà duquel Facebook ne peut plus recruter sur une population donnée. Plus sûrement, les violations de la vie privée sur cette plateforme et polémiques qui ont suivies : parents qui espionnent leurs enfants, employeurs qui traquent leurs employés pendant leurs congés maladie ont poussé de nombreux membres à abandonner leur profil.
Enfin, tout simplement, le temps de Facebook est peut être déjà passé : Friendster, Myspace, Second Life incontournables sur le Web il y a peu font partie du passé.
Une plate-forme comme Twitter (200 millions de compte), ou d’autres très prometteuses (iCloud, Google +) peuvent se révéler des alternatives très pratiques…
La réponse de Facebook est autocentrée avec le développement de nombreuses fonctionnalités visant à devenir un système fonctionnant en vase clos : créer des profils pros et perso, s’informer, consommer… Et la réponse commerciale, elle aussi éco centrée, est devenue plus intensive. La faute peut-être à l’introduction en bourse de la société prévue début 2012 mais en attendant, un petite vidéo qui illustre pourquoi on aime Facebook, ou pas.
[youtube flRg9Q1d3kY 579]
Crédit vidéo © gloveandboots