Pour la première fois, les cadeaux que l’on retrouvera au pied du sapin n’auront pas tous l’odeur du neuf. Cette « consommation alternative » (alternative aux marques et aux circuits de distribution traditionnels) franchit ainsi un nouveau pallier. On consommait « alternatif » pour soi ou pour les siens. Désormais, l’alternatif s’assume. On offrira « alternatif ».
30% des Français vont acheter des cadeaux d’occasion pour Noël… et se tournent vers eBay ou d’autres circuits alternatifs. Ce sont donc bel et bien des jouets, produits technologiques, livres, DVD et autres produits culturels d’occasion qui seront offerts.
La crise, bien sûr, est une raison importante de ce phénomène. Mais plus qu’un déclencheur, elle en est plutôt l’amplificateur. Depuis maintenant 7 ou 8 ans, les Français se sont lancés dans cette relation Consumer to Consumer par nécessité, puis par goût, puis par résistance à l’hyperconsommation.
Six internautes français sur dix (60%) ont acheté ou vendu au moins un objet entre particuliers sur le web en 2009.
Leçon pour les marques : attention à ne pas laisser cette consommation alternative s’organiser loin d’elles. Cela se fera avec ou sans elle, mais cela se fera.
C’est bien ce que la Fnac a compris en lançant « Marketplace », un site où les particuliers peuvent vendre directement des produits neufs ou d’occasion sur le site internet de la Fnac. L’objectif de Fnac.com est de « réaliser 15% de ses ventes d’ici 18 mois » via ce canal « avec un référencement de plus de 500 vendeurs professionnels, 5 millions d’offres et 20 nouvelles catégories ».
Nous allons suivre avec attention ce projet.