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Le crowdfunding, un ado qui a bien grandi

Bonjour Nicolas, tu observes et contribues au développement du crowdfunding depuis près de 15 ans ; quel regard portes-tu sur l’explosion de ces nouvelles solutions de financement ? Est-ce toujours une utopie alors qu’il représente plus de 2,5 milliards collectés par an ? Je m’intéresse effectivement depuis très longtemps à ce que je caractérise comme un mariage particulier […]

Bonjour Nicolas, tu observes et contribues au développement du crowdfunding depuis près de 15 ans ; quel regard portes-tu sur l’explosion de ces nouvelles solutions de financement ? Est-ce toujours une utopie alors qu’il représente plus de 2,5 milliards collectés par an ?

Je m’intéresse effectivement depuis très longtemps à ce que je caractérise comme un mariage particulier entre le financement de la création d’un projet ou d’une entreprise et les innombrables perspectives qu’offre Internet. Après avoir accompagné plusieurs dizaines de projets, je suis autant convaincu du potentiel du crowdfunding que de la difficulté et des écueils d’une campagne.

A l’origine, le crowdfunding était perçu comme une utopie.
Il faut rappeler qu’il est né peu après la crise financière de 2007 et la chute de Lehman Brother. Une prise de conscience a alors eu lieu à trois niveaux : l’épargne peut être investie dans des produits douteux voir néfaste pour l’environnement, la montée en puissance des réseaux sociaux et de l’économie collaborative (Blablacar, Ruche qui dit oui, Airbnb) et enfin tout ce qui s’appuyait sur les circuits courts comme Uber. Facebook et les réseaux sociaux gagnaient en importance, on ne mesurait pas encore le potentiel qu’offrait internet de déplacer le centre de gravité de financement;  Il allait permettre de se présentant sans filtre ni intermédoaire devant les internautes. On parlait d’utopie, de financement de micro-projets ou d’effet de mode.

C’est intéressant de mettre en perspective cette période à aujourd’hui où les plateformes de crowdfunding ont “pignon sur rue “. Les dernières études des montants collectés par l’association Financement Participatif France et le cabinet Mazars tablent sur des montants collectés autour de 2,5 milliards collectés. C’est tout une industrie qui a émergé, bousculant jusqu’alors le monopole bancaire. Aujourd’hui, , des dizaines de Fintech se créent par ailleurs chaque année. Ainsi, on est passé de la vision par les acteurs d’en place, d’une utopie non viable, à un système en place où la France est l’un des leaders européens. Plusieurs milliers de projets y sont financés chaque année. Tout n’est pas rose, mais c’est intéressant de prendre du recul et de voir cela. Aujourd’hui, ce sont les banques qui promeuvent le financement participatif et les organismes d’État. De plus, les utilisateurs connaissent beaucoup mieux le fonctionnement du crowdfunding. Une partie importante d’entre eux reviennent régulièrement sur les plateformes pour y financer des projets ou pour porter un projet eux-mêmes.  Les plateformes ont gagné en expertise, en qualité de formation et en modération, elles informent et accompagnent mieux les porteurs de projet. À mesure qu’elles se sont démocratisées, les campagnes de crowdfunding se sont professionnalisées pour devenir de véritables outils de développement entrepreneurial.

En dessous de 20 000 euros, les porteurs de projet peuvent encore réussir à mobiliser leur réseau proche (ce qu’on appelle le « love money ») et un petit cercle de gens intéressés par le sujet ou le service proposé. Au-delà de ce seuil, la réussite de la campagne requiert des compétences plus approfondies (communication Online, marketing digital, mécaniques de « gamification » et de motivation), ainsi que deux autres ingrédients essentiels dont l’importance est parfois sous-estimée : l’énergie et le temps.

 

On est d’accord, le crowdfunding est devenu une alternative concrète et exige en retour une certaine maîtrise de sa communication. Existe-t-il une recette clé de succès ?

Le crowdfunding n’a rien de magique ou systématique. Poster son projet sur une plateforme ne suffit pas, cela demande engagement et préparation car c’est une opération de communication complète. Le porteur de projet doit conquérir sa liberté de créer et d’entreprendre en allant vers son public et son marché. Heureusement, une préparation pertinente et un investissement, même compact, dans la communication sont souvent gages de succès. Le choix de la plateforme, la définition d’un projet concret, clair et concis, l’établissement d’une stratégie digitale, la création de contenus de qualité partageable et la capacité du porteur de projet à rassembler autour de son projet sont déterminants pour la réussite d’une campagne. Elle met à l’épreuve les capacités de mobilisation et d’animation de l’entrepreneur. C’est un test grandeur nature du produit et de l’homme.

 

Y’a-t-il une campagne dont la réussite t’a surpris ?

Autant la préparation peut rassurer sur la suite, mais on n’est jamais sûr qu’une campagne atteindra et dépassera son objectif. C’est toujours un challenge. Je pourrais ainsi citer Demain, le documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent, dont l’engouement a surpris tout le monde, y compris les membres de la plateforme KissKissBankBank. Autant on pouvait penser que le projet était capable de fédérer, vu le sujet et l’enjeu, autant voir l’intensité de cette vague de dons dès le démarrage de la campagne était une surprise. L’objectif des 200 000 € a ainsi été atteint en à peine 48 h pour atteindre en fin de campagne près de 450 000 €. Aujourd’hui encore, on parle de cette campagne, comme celle qui a permis au crowdfunding de passer un cap.

La page Kisskissbankbank :  https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/demain-le-film

 

Quelle fût ta plus grande peur lors d’une campagne ?

C’était sans doute aussi sur un autre documentaire. Nous étions à 95 % de l’objectif le dernier jour de campagne. Nous avions travaillé d’arrache-pied sur cette campagne depuis des mois et ne pouvions imaginer échouer, si près du but. À court d’idées, nous avons été soulagés qu’une contribution importante d’un partenaire financier arrive et avons même pu dépasser l’objectif du départ.

 

Et si tu devais nous raconter ta plus grande satisfaction ou joie ?

Une campagne fin 2022 : j’ai accompagné une jeune youtubeuse handicapée, qui a mené une campagne pour financer une partie de son documentaire.
La voir réussir sa campagne avec son frère était une grande joie pour moi. Quand tu sais qu’elle n’est quasiment pas capable de bouger un muscle, la voir créer, imaginer, s’engager dans ses projets, c’est très impressionnant.

 

 

La page Kisskissbankbank :  Ma dose d’espoir ✌️? https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/ma-dose-d-espoir-documentaire/tabs/comments

 

Quel dernier conseil donnerais-tu ?

Stop à l’improvisation !
Une campagne bien préparée, c’est près de 78 % de chances de réussite sur Ulule en 2022.  Une campagne de financement participatif, c’est un marathon au rythme du sprint. Mais le jeu en vaut la chandelle. N’ayez pas peur de vous entourer d’une équipe, de demander, de faire confiance et surtout de vous faire confiance. On n’a jamais dit que cela serait facile mais vous sortirez grandi de cette expérience avant tout humaine.

 

Le site de Nicolas : https://www.leguideducrowdfunding.com/
Son dernier livre sur Amazon : https://amzn.to/3ILeOxO

 

Les roubignoles, un sujet marketing à part entière

Il y a six ans, Roselyne Bachelot donnait dans une émission TV un conseil beauté aux hommes : se raser les poils pubiens pour que leur sexe paraisse plus grand. Philips utilisait le même argument dans ses publicités pour ses épilateurs pour les hommes. Depuis, les marques ont gagné en subtilité et le marché en […]

Il y a six ans, Roselyne Bachelot donnait dans une émission TV un conseil beauté aux hommes : se raser les poils pubiens pour que leur sexe paraisse plus grand. Philips utilisait le même argument dans ses publicités pour ses épilateurs pour les hommes. Depuis, les marques ont gagné en subtilité et le marché en consommateurs.

Dans son étude de 2023, l’Ifop nous dévoile que les hommes portent un regard sur leur corps et que l’épilation est devenue un incontournable de leur routine de soins. Les poils (en dehors de la barbe) ne sont plus un signe de virilité et l’épilation des zones intimes touchent une majorité d’entre eux. Ainsi, 55% des hommes s’épilent les parties intimes dont 14% intégralement. Si les femmes s’épilent majoritairement pour des raisons esthétiques (55%), les motifs des hommes sont plus multiples et ne peu liées à des pratiques religieuses ou une volonté de ressembler aux acteurs pornos. La première raison est personnelle et concerne  les sensations (53% des épilés), la deuxième est liée au partenaire: améliorer les pratiques sexuelles (50%) et lui faire plaisir(43%).

Et pour s’épiler cette zone extrêmement sensible, il faut être bien équipé ; le rasoir peut se révéler dangereux et les crèmes d’épilation des zones plus classiques non adaptées à des poils particuliers. Certaines marques l’ont bien compris et réussissent à parler aux adeptes de l’épilation et aux nouveaux venus.

Veet, marque experte dans l’épilation des deux sexes a présenté un monde onirique et sensible avec deux boules inséparables qui découvrent des paysages fantastiques et font miroiter des sensations grisantes.

 

Dernière arrivée et plus petite sur ce marché, Cherries a su créer une connivence avec ses communautés avec une sémantique engageante et connivente. P
our découvrir le case study  complet :

 

Un monde sans fin : un best seller toutes catégories

Si vous cherchez le livre en tête des ventes de l’année 2022, ne cherchez pas du côté des locomotives de l’édition (Guillaume Mussot, Michel Houellebecq ou Virginie Despentes) ou des stars des Mangas (Naruto ou One Piece). Le gagnant est en effet une bande dessinée particulière : le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et […]

Si vous cherchez le livre en tête des ventes de l’année 2022, ne cherchez pas du côté des locomotives de l’édition (Guillaume Mussot, Michel Houellebecq ou Virginie Despentes) ou des stars des Mangas (Naruto ou One Piece). Le gagnant est en effet une bande dessinée particulière : le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain. 540 000 exemplaires vendus en 2022, 21 rééditions, nous allons analyser les raisons de ce triomphe qui est tout sauf une surprise.

 

Premier élément : le contexte, des incertitudes profondes

Les actualités s’autoalimentent d’informations anxiogènes : guerre en Ukraine, possibles coupures d’électricité, explosion des prix des matières premières… Les Français ont ainsi envie de mieux comprendre « leur rapport ambigu à l’énergie et ses conséquences sur le réchauffement climatique » selon Stéphane Aznar, DG de Dargaud. Et les 200 pages de cette BD nous racontent l’histoire de l’énergie, l’omniprésence des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) dans l’industrie et la nécessité de décarboner le mix énergétique. Les démonstrations y sont nombreuses, complètes et restent abordables. Jean-Marc Jancovici, l’ingénieur est transformé en Iron Man. Les schémas sont clairs et le ton est souvent humoristique.

Deuxième élément : les auteurs, des pointures dans leur catégorie
Le duo fait mouche en se mettant en scène dans le livre mais pas que.
Le dessinateur, Christophe Blain, a créé des sagas  (Isaac le Pirate ou Gus) ou les a poursuivies (Blueberry). Il s’est également illustré dans un style reportage avec la série Quai d’Orsay.  Elle dévoile les coulisses du Ministère des Affaires Étrangères avant le discours de Dominique de Villepin à l’ONU.
Son partenaire Jean-Marc Jocovici est un expert du sujet depuis plus de 30 ans. Ancien de l’Ademe, il milite, enseigne et donne de nombreuses conférences sur l’énergie et le réchauffement climatique. Il est la personnalité française la plus suivie sur Linkedin avec 700 000 suiveurs.
Nous avons ainsi deux personnalités reconnues de deux publics : les lecteurs de bandes dessinées et les réseaux sociaux.

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Crédits: Dargaud / Rita Scaglia

 

Troisième point :  une polémique reprise par les média
Les auteurs parlent du nucléaire comme une solution pour produire de l’électricité décarbonée. Certains élus politiques ont ainsi critiqué cette prise de position. Plus culottés, des activistes se sont fait passer pour Dargaud, l’éditeur. Ils ont contacté les libraires en leur demandant d’ajouter un erratum dans le livre et ainsi contredire  » des arguments  pro nucléaires ». De nombreux media ont rapporté cette affaire et octroyé une exposition très utile au livre.

Quatrième raison du succès : la BD, un marché de masse et porteur
Si le marché des livres classiques s’est effondré après le confinement, celui de la BD s’est maintenu. Les Français ont en effet acheté 85 millions de BD  en 2022. Certains mangas (One Piece, Spy x Family, Naruto) et poids lourds (l’Arabe du futur, Blake & Mortimer) l’ont porté mais pas que. Les BD qui essayent de faire comprendre le plus simplement possible au plus grand nombre un problème infiniment complexe fleurissent.  Le précurseur  a été « Dans la combi de Thomas Pesquet » qui nous racontait il y a 5 ans dans un mode reportage son parcours de spationaute.

Pour 2023, nous sommes prêts à parier que le vainqueur de ce classement sera le prochain Asterix. Sa sortie est prévue pour novembre et il sera probablement plus réussi que le film.

Fast TV, les nouvelles chaines qui montent

Média nouveau venu en France, les Fast Chanels s’implantent en France.  Ce sont des chaines de télévision gratuites, financées par la pub et diffusées en streaming. Fast signifie Free Ad Supported TV. On en dénombre 488 en France. Les diffuseurs ne sont pas des Youtubeurs en manque d’audience mais des fabricants de device et de […]

Média nouveau venu en France, les Fast Chanels s’implantent en France.  Ce sont des chaines de télévision gratuites, financées par la pub et diffusées en streaming. Fast signifie Free Ad Supported TV. On en dénombre 488 en France.

Les diffuseurs ne sont pas des Youtubeurs en manque d’audience mais des fabricants de device et de télévisions connectées (CTV) et des éditeurs de chaine ou plateformes qui veulent toucher une population qui déserte la télévision classique et ne veut pas pas payer pour du contenu. Ce type de chaines propose des contenus peu coûteux et sont disponibles des téléviseurs connectés et les plateformes OTT.

Les pionniers : M6 et Samsung

M6 est un bon exemple d’éditeur qui souhaite renforcer son offre de contenus digitaux et faire des coups. M6 Play propose ainsi des chaines thématiques Tele Novelas, Un jour, une histoire (100% téléfilms) ou éphémères. Pendant le dernier Euro de Foot, une chaine a retransmis les matchs de légende de l’Euro commentés par les joueurs ayant participé à ses rencontres. D’autres projets avec Konbini sont dans les tuyaux. Aux Etats Unis, Paramount amasse des revenus publicitaires supérieurs à 1 milliard de dollars. Il ne faut pas oublier que les abonnements aux grands réseaux se monte à plus de 100 dollars par mois. Logique que Netflix s’y intéresse et que son Co-CEO avoue :  » Nous gardons un œil sur ce segment, c’est certain ».

Côté fabricant de téléviseurs, Samsung est le plus actif avec avec un package de 94 chaines gratuites complet (notamment une chaine de feu de cheminée en hiver). C’est le moyen de prolonger l’expérience client et créer de la préférence pour la marque.

Les chiffres clés

7 personnes sur 10 ont accès à la TV Connectée et commencent à la regarder : ce modèle est apprécié par 71% des Français, en particulier par les 18-34 ans et ce de plus en plus. Le volume d’heures vues augmente de 51% et la cession de visionnage dure plus longtemps (+33%). Le cinéma (15%),  l’information (14%) et les documentaires (13%) sont regardés en priorité.

Les revenus publicitaires en France atteignent 170 millions  d’Euros et les marques y trouvent elles aussi leur compte. Les coupures publicitaires ne sont pas invasives car elles sont plus courtes que la télévision linéaire (8 mn contre 17  par heure). Elles permettent également de toucher une audience très ciblée.

Plus de gros poissons qui créent des offres, un contenu toujours plus premium ou qui intéresse de multiples micro-niches, la Fast TV va continuer de s’installer et devenir une alternative aux modèles plus classiques de télévision et de vidéos.

 

Réseaux sociaux : le terrain de jeu préféré du collège

Officiellement interdits aux moins de 13 ans, les réseaux sociaux occupent intensément nos enfants. Une étude de Born Social est extrêmement révélatrice de ce phénomène. Ils ont interrogé les 11-12 ans et découvert que 87% d’entre eux possède un compte sur un réseau (hors Youtube) et y publie régulièrement des contenus. Ce phénomène s’est fortement […]

Officiellement interdits aux moins de 13 ans, les réseaux sociaux occupent intensément nos enfants. Une étude de Born Social est extrêmement révélatrice de ce phénomène. Ils ont interrogé les 11-12 ans et découvert que 87% d’entre eux possède un compte sur un réseau (hors Youtube) et y publie régulièrement des contenus. Ce phénomène s’est fortement accentué depuis 2 ans : +10%.

Leur réseau préféré est Snapchat pour la majorité (54%)  suivi de Tiktok (44%) puis d’Instagram (23% seulement) qu’ils considèrent comme un copieur peu soucieux de leurs données personnelles.Étonnamment, ils sont déjà matures sur leur surconsommation digitale et 40% d’entre eux considèrent qu’ils passent trop de temps sur leur smart phone (ils sont peut-être aidés par les outils de contrôle parentaux). 1 sur 5 considère d’ailleurs que leurs parents passent trop de temps sur leur téléphone.

Chaque plateforme vise ainsi sa clientèle de demain : les individus sont majoritairement fidèles à un réseau social :en vieillissant, ils changent de comportement et font évoluer le dit réseaux social, c’est une des leçons des 20 ans d’existence de Facebook.

Le SMS a 30 ans et plait à tous les âges

Passez-vous une journée sans écrire ou lire le moindre SMS ? Si la réponse est négative, c’est normal, un Français en écrit en moyenne 6 par jour. Son succès est venu des pages très appréciés des jeunes dans les années 90 (ex Tam-Tam).Il s’est vite imposé et est devenu une source de revenus extrêmement lucrative pour […]

Passez-vous une journée sans écrire ou lire le moindre SMS ?
Si la réponse est négative, c’est normal, un Français en écrit en moyenne 6 par jour.

Son succès est venu des pages très appréciés des jeunes dans les années 90 (ex Tam-Tam).Il s’est vite imposé et est devenu une source de revenus extrêmement lucrative pour les opérateurs de la téléphonie (plus d’1 milliard en 2003).

Et malgré l’émergence de Messenger ou Whats App, il a progressé jusqu’en 2012 pour atteindre 8 000 milliards de messages. Le SMS est en effet la solution la plus simple qui ne nécessite aucun téléchargement. Et cette simplicité séduit toujours les Américains et des pays émergents comme l’Afrique.

Canal marketing pour les marques, il s’est développé avec des SMS publicitaires/promotionnels puis plus transactionnels. Ses statistiques sont impressionnantes : 98% de taux d’ouverture et 45% de réponse. Aujourd’hui, ce sont les SMS liés aux paiements qui ont le vent en poupe via les jeux télévisés, les places de parking ou les appels aux dons.

Simple et universel, il reste un cas à part dans l’univers des solutions numériques qui ont souvent une durée de vie beaucoup trop courte.

Barcelone, plus que la collecte des déchets

La mairie de Barcelone vient de refaire le branding de son service Nettoyage et Collecte de déchets. L’idée est de responsabiliser les habitants pour que la relation ville/citoyen fonctionne dans les deux sens : la ville est au service de ses habitants et ces derniers doivent eux aussi veiller à la propreté de leur quartier. Le […]

La mairie de Barcelone vient de refaire le branding de son service Nettoyage et Collecte de déchets. L’idée est de responsabiliser les habitants pour que la relation ville/citoyen fonctionne dans les deux sens : la ville est au service de ses habitants et ces derniers doivent eux aussi veiller à la propreté de leur quartier.

Le nom Cuidem Barcelona (Prenons soin de Barcelone) ne ressemble pas à un département municipal mais une injonction positive, communautaire et entrainante.

Le logo, empathique, est cohérent avec ce parti-pris. L’ensemble des outils de com est pop, coloré et entrainant.

 

Il n’y a aucune volonté de moraliser le comportement des habitants, juste un état d’esprit positif et communautaire :

 

 

 

 

Be Real, le réseau social qui vous prend sur le vif

Ce réseau d’à peine 18 mois a fait son trou dans les campus puis auprès des jeunes (un peu comme Facebook il y a 20 ans). Il prend le contrepied total des réseaux majeurs et se base sur un concept ultra-simple.   Le credo tient en cinq mots : Tes amis pour de vrai. Et cette […]

Ce réseau d’à peine 18 mois a fait son trou dans les campus puis auprès des jeunes (un peu comme Facebook il y a 20 ans). Il prend le contrepied total des réseaux majeurs et se base sur un concept ultra-simple.

 

Le credo tient en cinq mots : Tes amis pour de vrai. Et cette promesse est tenue avec un fonctionnement aussi spartiate qu’efficace :

  1. Vous recevez une notification par jour qui vous donne 2 minutes pour vous prendre en photo
  2. Sans préparation (l’heure est secrète et change chaque jour), vous faites un selfie de vous et avec la caméra 2 en 1, une photo instantanée de votre décor
  3. Une fois la photo postée, vous gagnez le droit de découvrir les photos de vos amis dans la partie Discover, échangez avec eux (un Real Moji vous permet de réagir à une photo) et découvrez le lieu où leur photo ont été prises.

 

L’usage de Be Real (que vous pouvez prononcer Bi Ril) se situe ainsi à l’antithèse des autres réseaux. Vous y passez peu de temps, il n’y a pas de scroll infini et ne faites pas la chasse aux likes mais êtes impatients que ça commence. Vous limitez votre exposition à vos proches et vous montrez plus plus spontané et sincère (vous n’avez pas eu de préparation, et ne disposez pas de filtre ou de musique.

Ce léger stress aléatoire devient vite amusant et la rareté de ces deux minutes plaisent à un public qui commence à compter. Au 1er trimestre 2022, 3,3 millions internautes rejoignent Be Real et forment une communauté de 7 millions. En 2022, c’est la 4ème application de réseaux sociaux la plus téléchargée.

 

Pour l’instant, les deux fondateurs, Alexis Barregat et Kevin Perreau ont fait un sans-faute :  communauté engagée et enthousiaste, lancement réussi au Royaume Uni et aux Etats-Unis, levée de fonds réussi. Sa singularité, sa frugalité et l’interaction communautaire qu’il crée nous plaisent sont arguments pour faire de ce réseau un réel challenger et pas seulement un effet de mode.

Puissante, un sextoy plus chill que hot

Puissante est une nouvelle marque française de sextoy. Elle fonde son succès sur un ton singulier et son ambition qui va bien au-delà du « simple » plaisir féminin.   Tout commence par le drôle de ressenti de Marie Comacle, ingénieure de 28 ans, lorsqu’elle parle ouvertement de sex toy à ses amis. Elle se […]

Puissante est une nouvelle marque française de sextoy. Elle fonde son succès sur un ton singulier et son ambition qui va bien au-delà du « simple » plaisir féminin.

 

Tout commence par le drôle de ressenti de Marie Comacle, ingénieure de 28 ans, lorsqu’elle parle ouvertement de sex toy à ses amis. Elle se rend compte que ce sujet, tabou est systématiquement associé à deux extrêmes : sexualité délurée ou désespérément solitaire. Or elle a envie que cela devienne une pratique ou un plaisir comme une autre : se faire un soin du visage ou un massage. Elle se met au travail pour concevoir avec sa communauté un produit qui satisfasse tous leurs besoins.

Le vibromasseur Coco a ainsi voit le jour en janvier 2020 et en plus de ses couleurs sympas, il est très complet : il se plie, vibre, aspire avec 7 intensités différentes et 3 modes aléatoires. Lorsque vous l’achetez, il arrive dans un boitier bien léché et est accompagné d’un guide.

 

Et c’est là que la marque devient intéressante : elle part du principe que la santé sexuelle fait partie de la santé globale et que se faire du bien est naturel. Puissante se positionne comme une marque de bien-être : quand on prend du temps pour soi et qu’on se fait bien, on est bien dans sa tête et son corps et quelque chose change dans la vie des femmes.

Puissante brise ainsi le tabou autour de la jouissance et parle aux femmes sans cliché mais de manière sincère : pour la fête des mères, elle interview sa propre mère. Elle ne s’interdit aucun sujet et ouvre des discussions sur le sextoy et le couple/l’endométriose/la médiation ou l’estime de soi.

/https://www.instagram.com/p/Cs33RUyryQJ/

 

La première opération sur Ulule début 2020 a été couronnée de succès : plus de 2 500 Cocos ont vendu la plateforme ce qui classe Puissante parmi les 35 plus belles réussites Ulule. La marque a réussi un mix de com économique entre RP, influenceurs et Social Ads (avant d’être bloquée par la police de Facebook) pour créer du trafic et a su convertir malgré le prix relativement élevé: 89 €  en prévente.Puissante a su convaincre une nouvelle clientèle : près d’un acheteur sur deux (45% n’avait jamais acheté de sextoy) et un sur trois est un homme.

 

Pour partager ses valeurs, Puissante a choisi une ambassadrice, à l’image de la marque, atypique, naturelle et engagée : Elsa Wolinski. Elle raconte sans filtre sa découverte du produit et les changements profonds qu’il a opéré sur elle. Elle affirme « il y a une forme de puissance à contrôler son propre plaisir».

L’avenir s’annonce prometteur avec un élargissement de la gamme : un nettoyant vibro et une trousse et des projets de conquête de nouveaux pays : États Unis, Italie et Espagne.

On croit en son succès : la promesse de Puissante est limpide, sa communauté engagée et comme on dit dans l’univers start up, le produit est sensationnellement  « time to market ».

RTFK une collection Nike dont le succès n’est pas virtuel

Ou comment Nike transpose sa stratégie de ventes de sneakers auprès d’une nouvelle cible dans le Web 3.0.   Si certaines marques de luxe comme Gucci, Guerlain ou Givenchy ont été les premières associées aux NFT, Nike les rattrape à grands pas en 5 étapes : 1. On prend position et on prépare le terrain en […]

Ou comment Nike transpose sa stratégie de ventes de sneakers auprès d’une nouvelle cible dans le Web 3.0.

 

Si certaines marques de luxe comme Gucci, Guerlain ou Givenchy ont été les premières associées aux NFT, Nike les rattrape à grands pas en 5 étapes :
1. On prend position et on prépare le terrain en novembre 2021 avec la création d’un espace virtuel                   Nikeland sur Roblox (en à peine 6 mois, il y a déjà eu 7 millions de visteurs)

  1. On s’associe à un cador de l’univers en décembre : Nike rachète le studio de création de mode digitale RTFKT
  2. On crée le mystère ou la rumeur : Nike offre en février aux fans du studio RTFK des mystérieux cubes NFT MNLTH (prononcez Monolith) qui contient un modèle inspiré d’un classique de la marque : la Nike Dunk.
  3. On crée la rareté et on engage un public de early adopters  crée la rareté: Nike lance le 24 avril sa collection en édition limitée ; les modèles ont un design cyber. Seuls les fans du studio peuvent se les procurer.
  4. On admire le résultat : 4 000 paires ont été vendes en 5 jours et leur revente sur OpenSea atteint 8 500 € en quelques heures.

 

Ce projet est probablement le début d’une longue série dans ce nouvel univers, Nike considère les NFT comme un «nouveau moyen enthousiasmant pour les marques d’interagir avec les clients dans le monde réel et dans le métavers».

Marque employeur : les réponses contre la grande démission

Dans le monde du travail post-covid, la grande démission est devenue une notion à la mode et se retrouve confirmée par les derniers chiffres du Dares (service statistique du ministère du travail : à la fin du confinement, le nombre de démissions de salariés en CDI a augmenté de 19% et les ruptures anticipées de CDD […]

Dans le monde du travail post-covid, la grande démission est devenue une notion à la mode et se retrouve confirmée par les derniers chiffres du Dares (service statistique du ministère du travail : à la fin du confinement, le nombre de démissions de salariés en CDI a augmenté de 19% et les ruptures anticipées de CDD de 20%.

 

Microsoft a lancé une étude mondiale qui confirme de phénomène : 43% des salariés souhaiteraient changer de job et si on se concentre sur la génération Z, ils sont 42%.

Pour faire face à cette fuite de talents, les entreprises s’organisent et innovent dans les avantages qu’elles proposent à leurs salariés.

Nous en avons sélectionné quelques uns et les avons structuré dans une logique plus marketing que RH

 

  1. Des avantages avec un lien direct de l’activité

Air B’nB propose à ses salariés un package de 2 000 € pour être hébergé au sein des hôtes du réseau. Dans la même logique, Burton propose des forfaits ski et Deezer organise des concerts privés pour ses équipes. L’idée est de favoriser des moments/vacances agréables et dans l’univers de l’entreprise.

  1. Des avantages adaptés à la structure de l’entreprise

Publicis, présent dans plus de 100 pays, propose à ses salariés, une expérience professionnelle enrichissante en leur proposant de travailler 6 semaines par an dans la filiale de leur choix. Ce projet, nommé Work Your World a été révélé dans une video d’Arthur Sadoun.

  1. Des avantages lorsque la famille s’agrandit

Ÿnsect, la start up qui transforme les insectes en ingrédients pour animaux propose à ses salariés masculins 10 semaines de congés parentaux : leurs collaborateurs sont aux 2/3 masculins et ont une moyenne d’âge de 32 ans. Spotify s’implique sur ce sujet en prenant en charge les frais d’aide à la fertilité ainsi que la congélation d’ovules.

      4 .   Des avantages liés à un moment particulier ou personnel

Goldman Sachs prend en charge à Londres les frais d’opération d’un changement  de sexe. Moins exceptionnel, certaines entreprises comme Louis Design, un fabricant de meuble toulousain, instaure un congé menstruel pour ses salariées.

Coup médiatique ou engagements sincères, ces actions, comme les opérations de recrutement vont à l’avenir gagner en originalité et toucher de plus en plus un terrain personnel.

 

Les mêmes, un format de com unique

Si vous passez plus de 2mn sur Internet par jour, vous avez certainement souri, partagé ou surenchéri sur un même. Passons en revue les mêmes qui rapportent le plus aux artistes et aux marques.   Essayons d’abord de définir un même : c’est une image ou un gif que l’on détourne en lui ajoutant un texte […]

Si vous passez plus de 2mn sur Internet par jour, vous avez certainement souri, partagé ou surenchéri sur un même. Passons en revue les mêmes qui rapportent le plus aux artistes et aux marques.

 

Essayons d’abord de définir un même : c’est une image ou un gif que l’on détourne en lui ajoutant un texte décalé ou en changeant le fond du décor. Cette parodie ou moquerie gagne une dimension collaborative car chacun peut ajouter son commentaire sur un plongeon de Neymar ou la moue de Grumpy Cat.

Les mêmes sont tellement puissants qu’ils ont dépassé le cadre digital. Dans les rayons des jeux de société, vous trouvez des jeux qui vous challengent à trouver la légende la plus drôle à une image virale du Web. Dans l’art, ils ont fait une entrée intéressante : Paper Paul les reproduit en version papier sur des cartes pop-up 3D. Ses prix augmentent mais n’atteignent pas encore celui du même « Disaster girl » : 495 000 $ en NFT ; rappelez-vous, c’est la jeune fille qui sourit de manière incongrue devant une maison en flamme.

Vu la puissance de propagation des mêmes, son coût de production quasi nul, certaines marques ont exploité ce format pour divertir les internautes, créer des émotions et de la complicité.

Maje a ainsi collaboré avec le compte Instagram Vogue Turfu. La campagne, #MajedoeseMemes, est culotée, fait preuve d’autodérision en parodiant ses propres visuels de campagnes.

 

Oasis, une marque qui a de l’humour et adepte des jeux de mots utilise des phrases percutantes/clichées en mettant en scène ses fruits dans des situations très humaines.

Ces campagnes sont réussies car ces deux  marques arrivent à gommer leur dimension commerciale et peuvent se révéler à double tranchant si l’exécution est maladroites ou jugée trop opportuniste.