Nos voisins britanniques envisagent très sérieusement de chambouler leurs étiquettes alimentaires ; tout aussi attachés que les Français à la sécurité alimentaire, ils ne toucheront pas à la DLC (Date Limite de Consommation) et pourraient éliminer la mention « best before », l’équivalent de la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) qui s’exprime ainsi sur les packagings : « de consommer de préférence avant… « .
Certains produits alimentaires (conserves, pâtes…) peuvent effectivement être mangés sans risque ; la seule incertitude résidant dans la qualité gustative. Si ce débat est lancé , c’est par ce que le gaspillage en situation d’austérité est considérable : les consommateurs britanniques jettent chaque année 8,3 tonnes de nourriture et boisson et pourraient économiser 7,2 milliards d’€.
Et il se poursuit dans la rue par l’intermédiaire d’un nouveau mouvement citoyen : les freegan, c’est à dire « les fleurs de poubelle », des individus qui se nourrissent délibérément de ce qu’ils trouvent dans les poubelles des restaurants et supermarchés.
En France, l’ANIA, l’Association Nationale des Industries de l’Agroalimentaire explique dans Marianne : « chez nous, la sécurité alimentaire est prioritaire sur le gaspillage » et clôt ainsi le débat.
Un jugement juge et parti peut-être ?
En tout cas, chez little less Conversation nous sommes convaincus que la différenciation et compréhension de la DLC et DLUO sont limites et militons pour deux actions :
- plus de simplicité sur les étiquettes ; une meilleure lisibilité permettrait d’accompagner le consommateur dans la gestion de son frigo,
- communiquer et faire œuvre de pédagogie sur ces deux actions non antagonistes : sécurité/gaspillage.
Image : lyzadanger