Le crowdfunding, un ado qui a bien grandi

Bonjour Nicolas, tu observes et contribues au développement du crowdfunding depuis près de 15 ans ; quel regard portes-tu sur l’explosion de ces nouvelles solutions de financement ? Est-ce toujours une utopie alors qu’il représente plus de 2,5 milliards collectés par an ? Je m’intéresse effectivement depuis très longtemps à ce que je caractérise comme un mariage particulier […]

Bonjour Nicolas, tu observes et contribues au développement du crowdfunding depuis près de 15 ans ; quel regard portes-tu sur l’explosion de ces nouvelles solutions de financement ? Est-ce toujours une utopie alors qu’il représente plus de 2,5 milliards collectés par an ?

Je m’intéresse effectivement depuis très longtemps à ce que je caractérise comme un mariage particulier entre le financement de la création d’un projet ou d’une entreprise et les innombrables perspectives qu’offre Internet. Après avoir accompagné plusieurs dizaines de projets, je suis autant convaincu du potentiel du crowdfunding que de la difficulté et des écueils d’une campagne.

A l’origine, le crowdfunding était perçu comme une utopie.
Il faut rappeler qu’il est né peu après la crise financière de 2007 et la chute de Lehman Brother. Une prise de conscience a alors eu lieu à trois niveaux : l’épargne peut être investie dans des produits douteux voir néfaste pour l’environnement, la montée en puissance des réseaux sociaux et de l’économie collaborative (Blablacar, Ruche qui dit oui, Airbnb) et enfin tout ce qui s’appuyait sur les circuits courts comme Uber. Facebook et les réseaux sociaux gagnaient en importance, on ne mesurait pas encore le potentiel qu’offrait internet de déplacer le centre de gravité de financement;  Il allait permettre de se présentant sans filtre ni intermédoaire devant les internautes. On parlait d’utopie, de financement de micro-projets ou d’effet de mode.

C’est intéressant de mettre en perspective cette période à aujourd’hui où les plateformes de crowdfunding ont “pignon sur rue “. Les dernières études des montants collectés par l’association Financement Participatif France et le cabinet Mazars tablent sur des montants collectés autour de 2,5 milliards collectés. C’est tout une industrie qui a émergé, bousculant jusqu’alors le monopole bancaire. Aujourd’hui, , des dizaines de Fintech se créent par ailleurs chaque année. Ainsi, on est passé de la vision par les acteurs d’en place, d’une utopie non viable, à un système en place où la France est l’un des leaders européens. Plusieurs milliers de projets y sont financés chaque année. Tout n’est pas rose, mais c’est intéressant de prendre du recul et de voir cela. Aujourd’hui, ce sont les banques qui promeuvent le financement participatif et les organismes d’État. De plus, les utilisateurs connaissent beaucoup mieux le fonctionnement du crowdfunding. Une partie importante d’entre eux reviennent régulièrement sur les plateformes pour y financer des projets ou pour porter un projet eux-mêmes.  Les plateformes ont gagné en expertise, en qualité de formation et en modération, elles informent et accompagnent mieux les porteurs de projet. À mesure qu’elles se sont démocratisées, les campagnes de crowdfunding se sont professionnalisées pour devenir de véritables outils de développement entrepreneurial.

En dessous de 20 000 euros, les porteurs de projet peuvent encore réussir à mobiliser leur réseau proche (ce qu’on appelle le « love money ») et un petit cercle de gens intéressés par le sujet ou le service proposé. Au-delà de ce seuil, la réussite de la campagne requiert des compétences plus approfondies (communication Online, marketing digital, mécaniques de « gamification » et de motivation), ainsi que deux autres ingrédients essentiels dont l’importance est parfois sous-estimée : l’énergie et le temps.

 

On est d’accord, le crowdfunding est devenu une alternative concrète et exige en retour une certaine maîtrise de sa communication. Existe-t-il une recette clé de succès ?

Le crowdfunding n’a rien de magique ou systématique. Poster son projet sur une plateforme ne suffit pas, cela demande engagement et préparation car c’est une opération de communication complète. Le porteur de projet doit conquérir sa liberté de créer et d’entreprendre en allant vers son public et son marché. Heureusement, une préparation pertinente et un investissement, même compact, dans la communication sont souvent gages de succès. Le choix de la plateforme, la définition d’un projet concret, clair et concis, l’établissement d’une stratégie digitale, la création de contenus de qualité partageable et la capacité du porteur de projet à rassembler autour de son projet sont déterminants pour la réussite d’une campagne. Elle met à l’épreuve les capacités de mobilisation et d’animation de l’entrepreneur. C’est un test grandeur nature du produit et de l’homme.

 

Y’a-t-il une campagne dont la réussite t’a surpris ?

Autant la préparation peut rassurer sur la suite, mais on n’est jamais sûr qu’une campagne atteindra et dépassera son objectif. C’est toujours un challenge. Je pourrais ainsi citer Demain, le documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent, dont l’engouement a surpris tout le monde, y compris les membres de la plateforme KissKissBankBank. Autant on pouvait penser que le projet était capable de fédérer, vu le sujet et l’enjeu, autant voir l’intensité de cette vague de dons dès le démarrage de la campagne était une surprise. L’objectif des 200 000 € a ainsi été atteint en à peine 48 h pour atteindre en fin de campagne près de 450 000 €. Aujourd’hui encore, on parle de cette campagne, comme celle qui a permis au crowdfunding de passer un cap.

La page Kisskissbankbank :  https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/demain-le-film

 

Quelle fût ta plus grande peur lors d’une campagne ?

C’était sans doute aussi sur un autre documentaire. Nous étions à 95 % de l’objectif le dernier jour de campagne. Nous avions travaillé d’arrache-pied sur cette campagne depuis des mois et ne pouvions imaginer échouer, si près du but. À court d’idées, nous avons été soulagés qu’une contribution importante d’un partenaire financier arrive et avons même pu dépasser l’objectif du départ.

 

Et si tu devais nous raconter ta plus grande satisfaction ou joie ?

Une campagne fin 2022 : j’ai accompagné une jeune youtubeuse handicapée, qui a mené une campagne pour financer une partie de son documentaire.
La voir réussir sa campagne avec son frère était une grande joie pour moi. Quand tu sais qu’elle n’est quasiment pas capable de bouger un muscle, la voir créer, imaginer, s’engager dans ses projets, c’est très impressionnant.

 

 

La page Kisskissbankbank :  Ma dose d’espoir ✌️? https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/ma-dose-d-espoir-documentaire/tabs/comments

 

Quel dernier conseil donnerais-tu ?

Stop à l’improvisation !
Une campagne bien préparée, c’est près de 78 % de chances de réussite sur Ulule en 2022.  Une campagne de financement participatif, c’est un marathon au rythme du sprint. Mais le jeu en vaut la chandelle. N’ayez pas peur de vous entourer d’une équipe, de demander, de faire confiance et surtout de vous faire confiance. On n’a jamais dit que cela serait facile mais vous sortirez grandi de cette expérience avant tout humaine.

 

Le site de Nicolas : https://www.leguideducrowdfunding.com/
Son dernier livre sur Amazon : https://amzn.to/3ILeOxO

 

Les roubignoles, un sujet marketing à part entière

Il y a six ans, Roselyne Bachelot donnait dans une émission TV un conseil beauté aux hommes : se raser les poils pubiens pour que leur sexe paraisse plus grand. Philips utilisait le même argument dans ses publicités pour ses épilateurs pour les hommes. Depuis, les marques ont gagné en subtilité et le marché en […]

Il y a six ans, Roselyne Bachelot donnait dans une émission TV un conseil beauté aux hommes : se raser les poils pubiens pour que leur sexe paraisse plus grand. Philips utilisait le même argument dans ses publicités pour ses épilateurs pour les hommes. Depuis, les marques ont gagné en subtilité et le marché en consommateurs.

Dans son étude de 2023, l’Ifop nous dévoile que les hommes portent un regard sur leur corps et que l’épilation est devenue un incontournable de leur routine de soins. Les poils (en dehors de la barbe) ne sont plus un signe de virilité et l’épilation des zones intimes touchent une majorité d’entre eux. Ainsi, 55% des hommes s’épilent les parties intimes dont 14% intégralement. Si les femmes s’épilent majoritairement pour des raisons esthétiques (55%), les motifs des hommes sont plus multiples et ne peu liées à des pratiques religieuses ou une volonté de ressembler aux acteurs pornos. La première raison est personnelle et concerne  les sensations (53% des épilés), la deuxième est liée au partenaire: améliorer les pratiques sexuelles (50%) et lui faire plaisir(43%).

Et pour s’épiler cette zone extrêmement sensible, il faut être bien équipé ; le rasoir peut se révéler dangereux et les crèmes d’épilation des zones plus classiques non adaptées à des poils particuliers. Certaines marques l’ont bien compris et réussissent à parler aux adeptes de l’épilation et aux nouveaux venus.

Veet, marque experte dans l’épilation des deux sexes a présenté un monde onirique et sensible avec deux boules inséparables qui découvrent des paysages fantastiques et font miroiter des sensations grisantes.

 

Dernière arrivée et plus petite sur ce marché, Cherries a su créer une connivence avec ses communautés avec une sémantique engageante et connivente. P
our découvrir le case study  complet :

 

Un monde sans fin : un best seller toutes catégories

Si vous cherchez le livre en tête des ventes de l’année 2022, ne cherchez pas du côté des locomotives de l’édition (Guillaume Mussot, Michel Houellebecq ou Virginie Despentes) ou des stars des Mangas (Naruto ou One Piece). Le gagnant est en effet une bande dessinée particulière : le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et […]

Si vous cherchez le livre en tête des ventes de l’année 2022, ne cherchez pas du côté des locomotives de l’édition (Guillaume Mussot, Michel Houellebecq ou Virginie Despentes) ou des stars des Mangas (Naruto ou One Piece). Le gagnant est en effet une bande dessinée particulière : le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain. 540 000 exemplaires vendus en 2022, 21 rééditions, nous allons analyser les raisons de ce triomphe qui est tout sauf une surprise.

 

Premier élément : le contexte, des incertitudes profondes

Les actualités s’autoalimentent d’informations anxiogènes : guerre en Ukraine, possibles coupures d’électricité, explosion des prix des matières premières… Les Français ont ainsi envie de mieux comprendre « leur rapport ambigu à l’énergie et ses conséquences sur le réchauffement climatique » selon Stéphane Aznar, DG de Dargaud. Et les 200 pages de cette BD nous racontent l’histoire de l’énergie, l’omniprésence des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) dans l’industrie et la nécessité de décarboner le mix énergétique. Les démonstrations y sont nombreuses, complètes et restent abordables. Jean-Marc Jancovici, l’ingénieur est transformé en Iron Man. Les schémas sont clairs et le ton est souvent humoristique.

Deuxième élément : les auteurs, des pointures dans leur catégorie
Le duo fait mouche en se mettant en scène dans le livre mais pas que.
Le dessinateur, Christophe Blain, a créé des sagas  (Isaac le Pirate ou Gus) ou les a poursuivies (Blueberry). Il s’est également illustré dans un style reportage avec la série Quai d’Orsay.  Elle dévoile les coulisses du Ministère des Affaires Étrangères avant le discours de Dominique de Villepin à l’ONU.
Son partenaire Jean-Marc Jocovici est un expert du sujet depuis plus de 30 ans. Ancien de l’Ademe, il milite, enseigne et donne de nombreuses conférences sur l’énergie et le réchauffement climatique. Il est la personnalité française la plus suivie sur Linkedin avec 700 000 suiveurs.
Nous avons ainsi deux personnalités reconnues de deux publics : les lecteurs de bandes dessinées et les réseaux sociaux.

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Crédits: Dargaud / Rita Scaglia

 

Troisième point :  une polémique reprise par les média
Les auteurs parlent du nucléaire comme une solution pour produire de l’électricité décarbonée. Certains élus politiques ont ainsi critiqué cette prise de position. Plus culottés, des activistes se sont fait passer pour Dargaud, l’éditeur. Ils ont contacté les libraires en leur demandant d’ajouter un erratum dans le livre et ainsi contredire  » des arguments  pro nucléaires ». De nombreux media ont rapporté cette affaire et octroyé une exposition très utile au livre.

Quatrième raison du succès : la BD, un marché de masse et porteur
Si le marché des livres classiques s’est effondré après le confinement, celui de la BD s’est maintenu. Les Français ont en effet acheté 85 millions de BD  en 2022. Certains mangas (One Piece, Spy x Family, Naruto) et poids lourds (l’Arabe du futur, Blake & Mortimer) l’ont porté mais pas que. Les BD qui essayent de faire comprendre le plus simplement possible au plus grand nombre un problème infiniment complexe fleurissent.  Le précurseur  a été « Dans la combi de Thomas Pesquet » qui nous racontait il y a 5 ans dans un mode reportage son parcours de spationaute.

Pour 2023, nous sommes prêts à parier que le vainqueur de ce classement sera le prochain Asterix. Sa sortie est prévue pour novembre et il sera probablement plus réussi que le film.

Fast TV, les nouvelles chaines qui montent

Média nouveau venu en France, les Fast Chanels s’implantent en France.  Ce sont des chaines de télévision gratuites, financées par la pub et diffusées en streaming. Fast signifie Free Ad Supported TV. On en dénombre 488 en France. Les diffuseurs ne sont pas des Youtubeurs en manque d’audience mais des fabricants de device et de […]

Média nouveau venu en France, les Fast Chanels s’implantent en France.  Ce sont des chaines de télévision gratuites, financées par la pub et diffusées en streaming. Fast signifie Free Ad Supported TV. On en dénombre 488 en France.

Les diffuseurs ne sont pas des Youtubeurs en manque d’audience mais des fabricants de device et de télévisions connectées (CTV) et des éditeurs de chaine ou plateformes qui veulent toucher une population qui déserte la télévision classique et ne veut pas pas payer pour du contenu. Ce type de chaines propose des contenus peu coûteux et sont disponibles des téléviseurs connectés et les plateformes OTT.

Les pionniers : M6 et Samsung

M6 est un bon exemple d’éditeur qui souhaite renforcer son offre de contenus digitaux et faire des coups. M6 Play propose ainsi des chaines thématiques Tele Novelas, Un jour, une histoire (100% téléfilms) ou éphémères. Pendant le dernier Euro de Foot, une chaine a retransmis les matchs de légende de l’Euro commentés par les joueurs ayant participé à ses rencontres. D’autres projets avec Konbini sont dans les tuyaux. Aux Etats Unis, Paramount amasse des revenus publicitaires supérieurs à 1 milliard de dollars. Il ne faut pas oublier que les abonnements aux grands réseaux se monte à plus de 100 dollars par mois. Logique que Netflix s’y intéresse et que son Co-CEO avoue :  » Nous gardons un œil sur ce segment, c’est certain ».

Côté fabricant de téléviseurs, Samsung est le plus actif avec avec un package de 94 chaines gratuites complet (notamment une chaine de feu de cheminée en hiver). C’est le moyen de prolonger l’expérience client et créer de la préférence pour la marque.

Les chiffres clés

7 personnes sur 10 ont accès à la TV Connectée et commencent à la regarder : ce modèle est apprécié par 71% des Français, en particulier par les 18-34 ans et ce de plus en plus. Le volume d’heures vues augmente de 51% et la cession de visionnage dure plus longtemps (+33%). Le cinéma (15%),  l’information (14%) et les documentaires (13%) sont regardés en priorité.

Les revenus publicitaires en France atteignent 170 millions  d’Euros et les marques y trouvent elles aussi leur compte. Les coupures publicitaires ne sont pas invasives car elles sont plus courtes que la télévision linéaire (8 mn contre 17  par heure). Elles permettent également de toucher une audience très ciblée.

Plus de gros poissons qui créent des offres, un contenu toujours plus premium ou qui intéresse de multiples micro-niches, la Fast TV va continuer de s’installer et devenir une alternative aux modèles plus classiques de télévision et de vidéos.

 

Réseaux sociaux : le terrain de jeu préféré du collège

Officiellement interdits aux moins de 13 ans, les réseaux sociaux occupent intensément nos enfants. Une étude de Born Social est extrêmement révélatrice de ce phénomène. Ils ont interrogé les 11-12 ans et découvert que 87% d’entre eux possède un compte sur un réseau (hors Youtube) et y publie régulièrement des contenus. Ce phénomène s’est fortement […]

Officiellement interdits aux moins de 13 ans, les réseaux sociaux occupent intensément nos enfants. Une étude de Born Social est extrêmement révélatrice de ce phénomène. Ils ont interrogé les 11-12 ans et découvert que 87% d’entre eux possède un compte sur un réseau (hors Youtube) et y publie régulièrement des contenus. Ce phénomène s’est fortement accentué depuis 2 ans : +10%.

Leur réseau préféré est Snapchat pour la majorité (54%)  suivi de Tiktok (44%) puis d’Instagram (23% seulement) qu’ils considèrent comme un copieur peu soucieux de leurs données personnelles.Étonnamment, ils sont déjà matures sur leur surconsommation digitale et 40% d’entre eux considèrent qu’ils passent trop de temps sur leur smart phone (ils sont peut-être aidés par les outils de contrôle parentaux). 1 sur 5 considère d’ailleurs que leurs parents passent trop de temps sur leur téléphone.

Chaque plateforme vise ainsi sa clientèle de demain : les individus sont majoritairement fidèles à un réseau social :en vieillissant, ils changent de comportement et font évoluer le dit réseaux social, c’est une des leçons des 20 ans d’existence de Facebook.

Le SMS a 30 ans et plait à tous les âges

Passez-vous une journée sans écrire ou lire le moindre SMS ? Si la réponse est négative, c’est normal, un Français en écrit en moyenne 6 par jour. Son succès est venu des pages très appréciés des jeunes dans les années 90 (ex Tam-Tam).Il s’est vite imposé et est devenu une source de revenus extrêmement lucrative pour […]

Passez-vous une journée sans écrire ou lire le moindre SMS ?
Si la réponse est négative, c’est normal, un Français en écrit en moyenne 6 par jour.

Son succès est venu des pages très appréciés des jeunes dans les années 90 (ex Tam-Tam).Il s’est vite imposé et est devenu une source de revenus extrêmement lucrative pour les opérateurs de la téléphonie (plus d’1 milliard en 2003).

Et malgré l’émergence de Messenger ou Whats App, il a progressé jusqu’en 2012 pour atteindre 8 000 milliards de messages. Le SMS est en effet la solution la plus simple qui ne nécessite aucun téléchargement. Et cette simplicité séduit toujours les Américains et des pays émergents comme l’Afrique.

Canal marketing pour les marques, il s’est développé avec des SMS publicitaires/promotionnels puis plus transactionnels. Ses statistiques sont impressionnantes : 98% de taux d’ouverture et 45% de réponse. Aujourd’hui, ce sont les SMS liés aux paiements qui ont le vent en poupe via les jeux télévisés, les places de parking ou les appels aux dons.

Simple et universel, il reste un cas à part dans l’univers des solutions numériques qui ont souvent une durée de vie beaucoup trop courte.

Barcelone, plus que la collecte des déchets

La mairie de Barcelone vient de refaire le branding de son service Nettoyage et Collecte de déchets. L’idée est de responsabiliser les habitants pour que la relation ville/citoyen fonctionne dans les deux sens : la ville est au service de ses habitants et ces derniers doivent eux aussi veiller à la propreté de leur quartier. Le […]

La mairie de Barcelone vient de refaire le branding de son service Nettoyage et Collecte de déchets. L’idée est de responsabiliser les habitants pour que la relation ville/citoyen fonctionne dans les deux sens : la ville est au service de ses habitants et ces derniers doivent eux aussi veiller à la propreté de leur quartier.

Le nom Cuidem Barcelona (Prenons soin de Barcelone) ne ressemble pas à un département municipal mais une injonction positive, communautaire et entrainante.

Le logo, empathique, est cohérent avec ce parti-pris. L’ensemble des outils de com est pop, coloré et entrainant.

 

Il n’y a aucune volonté de moraliser le comportement des habitants, juste un état d’esprit positif et communautaire :

 

 

 

 

Be Real, le réseau social qui vous prend sur le vif

Ce réseau d’à peine 18 mois a fait son trou dans les campus puis auprès des jeunes (un peu comme Facebook il y a 20 ans). Il prend le contrepied total des réseaux majeurs et se base sur un concept ultra-simple.   Le credo tient en cinq mots : Tes amis pour de vrai. Et cette […]

Ce réseau d’à peine 18 mois a fait son trou dans les campus puis auprès des jeunes (un peu comme Facebook il y a 20 ans). Il prend le contrepied total des réseaux majeurs et se base sur un concept ultra-simple.

 

Le credo tient en cinq mots : Tes amis pour de vrai. Et cette promesse est tenue avec un fonctionnement aussi spartiate qu’efficace :

  1. Vous recevez une notification par jour qui vous donne 2 minutes pour vous prendre en photo
  2. Sans préparation (l’heure est secrète et change chaque jour), vous faites un selfie de vous et avec la caméra 2 en 1, une photo instantanée de votre décor
  3. Une fois la photo postée, vous gagnez le droit de découvrir les photos de vos amis dans la partie Discover, échangez avec eux (un Real Moji vous permet de réagir à une photo) et découvrez le lieu où leur photo ont été prises.

 

L’usage de Be Real (que vous pouvez prononcer Bi Ril) se situe ainsi à l’antithèse des autres réseaux. Vous y passez peu de temps, il n’y a pas de scroll infini et ne faites pas la chasse aux likes mais êtes impatients que ça commence. Vous limitez votre exposition à vos proches et vous montrez plus plus spontané et sincère (vous n’avez pas eu de préparation, et ne disposez pas de filtre ou de musique.

Ce léger stress aléatoire devient vite amusant et la rareté de ces deux minutes plaisent à un public qui commence à compter. Au 1er trimestre 2022, 3,3 millions internautes rejoignent Be Real et forment une communauté de 7 millions. En 2022, c’est la 4ème application de réseaux sociaux la plus téléchargée.

 

Pour l’instant, les deux fondateurs, Alexis Barregat et Kevin Perreau ont fait un sans-faute :  communauté engagée et enthousiaste, lancement réussi au Royaume Uni et aux Etats-Unis, levée de fonds réussi. Sa singularité, sa frugalité et l’interaction communautaire qu’il crée nous plaisent sont arguments pour faire de ce réseau un réel challenger et pas seulement un effet de mode.

Puissante, un sextoy plus chill que hot

Puissante est une nouvelle marque française de sextoy. Elle fonde son succès sur un ton singulier et son ambition qui va bien au-delà du « simple » plaisir féminin.   Tout commence par le drôle de ressenti de Marie Comacle, ingénieure de 28 ans, lorsqu’elle parle ouvertement de sex toy à ses amis. Elle se […]

Puissante est une nouvelle marque française de sextoy. Elle fonde son succès sur un ton singulier et son ambition qui va bien au-delà du « simple » plaisir féminin.

 

Tout commence par le drôle de ressenti de Marie Comacle, ingénieure de 28 ans, lorsqu’elle parle ouvertement de sex toy à ses amis. Elle se rend compte que ce sujet, tabou est systématiquement associé à deux extrêmes : sexualité délurée ou désespérément solitaire. Or elle a envie que cela devienne une pratique ou un plaisir comme une autre : se faire un soin du visage ou un massage. Elle se met au travail pour concevoir avec sa communauté un produit qui satisfasse tous leurs besoins.

Le vibromasseur Coco a ainsi voit le jour en janvier 2020 et en plus de ses couleurs sympas, il est très complet : il se plie, vibre, aspire avec 7 intensités différentes et 3 modes aléatoires. Lorsque vous l’achetez, il arrive dans un boitier bien léché et est accompagné d’un guide.

 

Et c’est là que la marque devient intéressante : elle part du principe que la santé sexuelle fait partie de la santé globale et que se faire du bien est naturel. Puissante se positionne comme une marque de bien-être : quand on prend du temps pour soi et qu’on se fait bien, on est bien dans sa tête et son corps et quelque chose change dans la vie des femmes.

Puissante brise ainsi le tabou autour de la jouissance et parle aux femmes sans cliché mais de manière sincère : pour la fête des mères, elle interview sa propre mère. Elle ne s’interdit aucun sujet et ouvre des discussions sur le sextoy et le couple/l’endométriose/la médiation ou l’estime de soi.

 

 

La première opération sur Ulule début 2020 a été couronnée de succès : plus de 2 500 Cocos ont vendu la plateforme ce qui classe Puissante parmi les 35 plus belles réussites Ulule. La marque a réussi un mix de com économique entre RP, influenceurs et Social Ads (avant d’être bloquée par la police de Facebook) pour créer du trafic et a su convertir malgré le prix relativement élevé: 89 €  en prévente.Puissante a su convaincre une nouvelle clientèle : près d’un acheteur sur deux (45% n’avait jamais acheté de sextoy) et un sur trois est un homme.

 

Pour partager ses valeurs, Puissante a choisi une ambassadrice, à l’image de la marque, atypique, naturelle et engagée : Elsa Wolinski. Elle raconte sans filtre sa découverte du produit et les changements profonds qu’il a opéré sur elle. Elle affirme « il y a une forme de puissance à contrôler son propre plaisir».

L’avenir s’annonce prometteur avec un élargissement de la gamme : un nettoyant vibro et une trousse et des projets de conquête de nouveaux pays : États Unis, Italie et Espagne.

On croit en son succès : la promesse de Puissante est limpide, sa communauté engagée et comme on dit dans l’univers start up, le produit est sensationnellement  « time to market ».

RTFK une collection Nike dont le succès n’est pas virtuel

Ou comment Nike transpose sa stratégie de ventes de sneakers auprès d’une nouvelle cible dans le Web 3.0.   Si certaines marques de luxe comme Gucci, Guerlain ou Givenchy ont été les premières associées aux NFT, Nike les rattrape à grands pas en 5 étapes : 1. On prend position et on prépare le terrain en […]

Ou comment Nike transpose sa stratégie de ventes de sneakers auprès d’une nouvelle cible dans le Web 3.0.

 

Si certaines marques de luxe comme Gucci, Guerlain ou Givenchy ont été les premières associées aux NFT, Nike les rattrape à grands pas en 5 étapes :
1. On prend position et on prépare le terrain en novembre 2021 avec la création d’un espace virtuel                   Nikeland sur Roblox (en à peine 6 mois, il y a déjà eu 7 millions de visteurs)

  1. On s’associe à un cador de l’univers en décembre : Nike rachète le studio de création de mode digitale RTFKT
  2. On crée le mystère ou la rumeur : Nike offre en février aux fans du studio RTFK des mystérieux cubes NFT MNLTH (prononcez Monolith) qui contient un modèle inspiré d’un classique de la marque : la Nike Dunk.
  3. On crée la rareté et on engage un public de early adopters  crée la rareté: Nike lance le 24 avril sa collection en édition limitée ; les modèles ont un design cyber. Seuls les fans du studio peuvent se les procurer.
  4. On admire le résultat : 4 000 paires ont été vendes en 5 jours et leur revente sur OpenSea atteint 8 500 € en quelques heures.

 

Ce projet est probablement le début d’une longue série dans ce nouvel univers, Nike considère les NFT comme un «nouveau moyen enthousiasmant pour les marques d’interagir avec les clients dans le monde réel et dans le métavers».

Marque employeur : les réponses contre la grande démission

Dans le monde du travail post-covid, la grande démission est devenue une notion à la mode et se retrouve confirmée par les derniers chiffres du Dares (service statistique du ministère du travail : à la fin du confinement, le nombre de démissions de salariés en CDI a augmenté de 19% et les ruptures anticipées de CDD […]

Dans le monde du travail post-covid, la grande démission est devenue une notion à la mode et se retrouve confirmée par les derniers chiffres du Dares (service statistique du ministère du travail : à la fin du confinement, le nombre de démissions de salariés en CDI a augmenté de 19% et les ruptures anticipées de CDD de 20%.

 

Microsoft a lancé une étude mondiale qui confirme de phénomène : 43% des salariés souhaiteraient changer de job et si on se concentre sur la génération Z, ils sont 42%.

Pour faire face à cette fuite de talents, les entreprises s’organisent et innovent dans les avantages qu’elles proposent à leurs salariés.

Nous en avons sélectionné quelques uns et les avons structuré dans une logique plus marketing que RH

 

  1. Des avantages avec un lien direct de l’activité

Air B’nB propose à ses salariés un package de 2 000 € pour être hébergé au sein des hôtes du réseau. Dans la même logique, Burton propose des forfaits ski et Deezer organise des concerts privés pour ses équipes. L’idée est de favoriser des moments/vacances agréables et dans l’univers de l’entreprise.

  1. Des avantages adaptés à la structure de l’entreprise

Publicis, présent dans plus de 100 pays, propose à ses salariés, une expérience professionnelle enrichissante en leur proposant de travailler 6 semaines par an dans la filiale de leur choix. Ce projet, nommé Work Your World a été révélé dans une video d’Arthur Sadoun.

  1. Des avantages lorsque la famille s’agrandit

Ÿnsect, la start up qui transforme les insectes en ingrédients pour animaux propose à ses salariés masculins 10 semaines de congés parentaux : leurs collaborateurs sont aux 2/3 masculins et ont une moyenne d’âge de 32 ans. Spotify s’implique sur ce sujet en prenant en charge les frais d’aide à la fertilité ainsi que la congélation d’ovules.

      4 .   Des avantages liés à un moment particulier ou personnel

Goldman Sachs prend en charge à Londres les frais d’opération d’un changement  de sexe. Moins exceptionnel, certaines entreprises comme Louis Design, un fabricant de meuble toulousain, instaure un congé menstruel pour ses salariées.

Coup médiatique ou engagements sincères, ces actions, comme les opérations de recrutement vont à l’avenir gagner en originalité et toucher de plus en plus un terrain personnel.

 

Les mêmes, un format de com unique

Si vous passez plus de 2mn sur Internet par jour, vous avez certainement souri, partagé ou surenchéri sur un même. Passons en revue les mêmes qui rapportent le plus aux artistes et aux marques.   Essayons d’abord de définir un même : c’est une image ou un gif que l’on détourne en lui ajoutant un texte […]

Si vous passez plus de 2mn sur Internet par jour, vous avez certainement souri, partagé ou surenchéri sur un même. Passons en revue les mêmes qui rapportent le plus aux artistes et aux marques.

 

Essayons d’abord de définir un même : c’est une image ou un gif que l’on détourne en lui ajoutant un texte décalé ou en changeant le fond du décor. Cette parodie ou moquerie gagne une dimension collaborative car chacun peut ajouter son commentaire sur un plongeon de Neymar ou la moue de Grumpy Cat.

Les mêmes sont tellement puissants qu’ils ont dépassé le cadre digital. Dans les rayons des jeux de société, vous trouvez des jeux qui vous challengent à trouver la légende la plus drôle à une image virale du Web. Dans l’art, ils ont fait une entrée intéressante : Paper Paul les reproduit en version papier sur des cartes pop-up 3D. Ses prix augmentent mais n’atteignent pas encore celui du même « Disaster girl » : 495 000 $ en NFT ; rappelez-vous, c’est la jeune fille qui sourit de manière incongrue devant une maison en flamme.

Vu la puissance de propagation des mêmes, son coût de production quasi nul, certaines marques ont exploité ce format pour divertir les internautes, créer des émotions et de la complicité.

Maje a ainsi collaboré avec le compte Instagram Vogue Turfu. La campagne, #MajedoeseMemes, est culotée, fait preuve d’autodérision en parodiant ses propres visuels de campagnes.

 

Oasis, une marque qui a de l’humour et adepte des jeux de mots utilise des phrases percutantes/clichées en mettant en scène ses fruits dans des situations très humaines.

Ces campagnes sont réussies car ces deux  marques arrivent à gommer leur dimension commerciale et peuvent se révéler à double tranchant si l’exécution est maladroites ou jugée trop opportuniste.

TIKTOK et la politique : l’heure de vérité 2.0

Près d’un jeune sur deux (44 % des moins de 35 ans) s’est abstenu lors du premier tour de la Présidentielle. Pour gagner leur attention et leur vote, certains politiques se sont invités sur leurs carrefours d’audience. Nous vous avons déjà présenté twitch https://littlelessconversation.com/twitch-nouvelle-chaine-tv-nest-a-tv/, aujourd’hui, c’est le tour de Tiktok et des finalistes de la présidentielle. […]

Près d’un jeune sur deux (44 % des moins de 35 ans) s’est abstenu lors du premier tour de la Présidentielle. Pour gagner leur attention et leur vote, certains politiques se sont invités sur leurs carrefours d’audience. Nous vous avons déjà présenté twitch https://littlelessconversation.com/twitch-nouvelle-chaine-tv-nest-a-tv/, aujourd’hui, c’est le tour de Tiktok et des finalistes de la présidentielle.

 Tiktok, pour ceux qui n’y vont pas, c’est l’un des rares géant qui n’appartient à aucun Gafa. Lancé en France en juillet 2018, il est devenu un poids lourd en moins de 4 ans avec un principe ultra-simple et ludique. Vous vous filmez sur l’une de vos musiques préférées, chantez, dansez ou faites du playback et publiez cette vidéo marrante.
Les formats se sont diversifiés depuis 2 ans et l’algorithme de Tiktok propose maintenant discours, coulisses et moments privés d’hommes politiques.
L’audience est jeune : si vous avez 25 ans, vous faites partie des papis de la plateforme (vous êtes dans les 25% les plus âgés). Et si vous êtes abonné, comme 20 autres millions de Français, vous y passez 52 mn par jour pour regarder un paquet de vidéos (chaque mois, 5 milliards de vidéos y sont vues en France).

 

Le pionnier et leader, c’est Emmanuel Macron.

Premier à lancer sa chaine en juillet 2000, il a publié sa première vidéo pour féliciter les nouveaux bacheliers. Ses chiffres et performances sont largement supérieurs à tous ses rivaux : il a 2,9 millions d’abonnés soit 15% des abonnés français.
Dans ses vidéos, il est seul et en mode selfie. Souvent en tenue décontractée, il parle depuis son bureau de manière spontanée avec beaucoup de répartie et un petit côté séducteur de sujets facilement conflictuels (vaccination, pass sanitaire) avec des séances questions/réponses. Dans le décor sont souvent présents des codes républicains.

Il commence ses interviews avec une question d’un internaute quelque peu décalée, par exemple « le vaccin nous transforme-il en titan ». Puis il enchaine avec une argumentation très rationnelle et appelle à la responsabilité individuelle.

Seul face aux internautes, il souhaite les persuader sans musique ni artifice du bien fondé de son action. Ensuite, sa communauté se mobilise pour intergir avec lui et lui apporter du reach. Certaines de ces videos fonctionnent bien ; elles multiplient par quatre l’audience et suscitent jusqu’à 100 000 commentaires.

Opportuniste, il glisse régulièrement des allusions à des références culturelles de la génération Z : Mc Fly et Carlito, le manga One Piece…

 

Le challenger, c’est Marine Le Pen

Elle a lancé sa chaine un an plus tard et met les bouchées les doubles pour rattraper son retard. En trois mois, elle publie près de 20 vidéos articulées autour de trois formats (action/rencontre/témoignage) de moins de 30 secondes.

Option1, elle est en action et visite une centrale nucléaire, accompagne une patrouille de Police de nuit ou est cœur d’une foule lors d’un meeting.

Option 2, elle est partage un moment d’émotion avec une personne en particulier. Elle danse un zouk endiablé avec un danseur antillais, chantonne la java bleue avec un accordéoniste sorti d’Amélie Poulain, prend dans ses bras des gens de tout âge qui pleurent de joie ou d’espoir à chaudes larmes, caresse l’un de ses six chats caché dans le sapin de Noël avec la musique de Maria Carey All I want for Christmas… Le seul élément de décor quasi systématique est son garde du corps, un grand chauve baraqué.

Option 3, elle prend la parole pour nous raconter, certaines failles du passé qui sont devenues des forces (elle fait comme nous lors d’un entretien d’embauche). Elle raconte ainsi choc de l’échographie qui dévoilait des jumeaux puis sa fierté en tant que mère d’avoir des enfants (devenus grands) épanouis et respectueux, ses difficultés pour obtenir le bac qui ne l’ont pas empêché de réussir ses études puis sa carrière une fois sa voie trouvée ou son intransigeance contre toutes les formes de discrimination puisqu’elle en a été la première victime à cause de son nom.

C’est ce dernier format qui mobilise le plus sa communauté : certaines videos dépassent les 3 millions de vues et 6 000 commentaires.
Pas question donc de parler de son programme ou de convaincre un électeur, tout est fait pour émouvoir, la rendre sympathique et humaine.

 

 

Pour découvrir ces comptes :

https://www.tiktok.com/@emmanuelmacron?lang=fr
https://www.tiktok.com/@marinelepenofficiel_?lang=fr

 

Le geste artisan, le secret d’une start up de luxe

Interview de Sophie Gachet Directrice Générale de Vaincourt Sans jargon marketing pompeux, Sophie nous dévoile sa vision et son quotidien : innover, impliquer, upcycler, maitriser un process de fabrication méticuleux. Elle raconte l’exigence d’une start up de luxe qui affirme franchement son identité sur le marché des ceintures.   Peux tu présenter Vaincourt ? Cette maison, […]

Interview de Sophie Gachet Directrice Générale de Vaincourt

Sans jargon marketing pompeux, Sophie nous dévoile sa vision et son quotidien : innover, impliquer, upcycler, maitriser un process de fabrication méticuleux. Elle raconte l’exigence d’une start up de luxe qui affirme franchement son identité sur le marché des ceintures.

 

Peux tu présenter Vaincourt ?

Cette maison, a été créée en 2011, par une entrepreneuse de la mode.  Elle a ouvert un magasin près de l’Opéra dédié aux ceintures. Début 2020, de nouveaux actionnaires ont racheté la marque, convaincus de son potentiel et m’ont proposé de rejoindre cette aventure entrepreneuriale avec pour objectif :  faire évoluer le business model qui reposait sur un magasin flagship en ouvrant l’international et accélérant le digital pour communiquer sur la désirabilité de nos modèles.

Nous sommes le pure player de la ceinture de Haute Maroquinerie.

C’est un accessoire de la vie de tous les jours incontournable, pour les femmes et les hommes. Au contraire du luxe s’exprimant par une ceinture statutaire très logotée, nous jouons la carte du style couture et design : nous nous adressons à une cible amatrice de belles pièces avec un branding plus discret. Le Made In France et la fabrication par des artisans talentueux ayant le sens du détail sont des atouts primordiaux. Nous représentons une alternative originale à des marques établies depuis plusieurs générations.

Peux-tu nous parler du geste artisanal, un mot très fort dans vos prises de parole ?

 

Nos ateliers sont situés dans le Limousin et en Normandie. De nombreuses finitions sont le signe d’une maîtrise du geste imparable. Le gainage de nos boucles de ceintures est absolument parfait et régulier, la teinture sur tranche est douce et ne déborde pas sur la doublure (plusieurs passages successifs sont nécessaires, cela prend du temps). Un autre geste de haute maroquinerie, c’est le filetage : nous soulignons la piqûre d’un filet qui vient parachever le bel ouvrage, simplement par amour du beau et de la tradition.

Les marques avec une approche plus industrielle et de plus grandes séries n’ont pas ce geste manuel. Nous tenons à préserver ces gestes manuels et cette notion de sensualité et de chaleur.

Vous êtes sensibles aux gestes et aux matières naturelles pour fabriquer des ceintures de luxe. Comment passe-ton à l’étape d’après : imaginer les collections ?

On travaille sur des corsets. L’élégance ne consiste pas seulement à porter la dernière robe à la mode, c’est savoir accessoiriser sa tenue. La durabilité et le respect de l’environnement sont clés dans notre vision. On peut limiter la surconsommation en ayant dans son dressing une robe qui peut avoir 5 ou 10 ans que l’on va réveiller avec une ceinture complètement originale et nos ceintures sont là pour ça. Elles sont très durables.

 

Vous êtes sensibles aux gestes et aux matières naturelles pour fabriquer des ceintures de luxe. Comment passe-ton à l’étape d’après : imaginer les collections ?

Les designers qui ont l’habitude de collaborer avec notre maison connaissent les valeurs de notre marque : élégance, pureté, courbes. Ils connaissent l’importance des formes et savent souligner la taille des femmes. Ils conçoivent ainsi nos corsets, ADN de la marque.

Dans l’univers de la mode et du luxe, il faut encourager et stimuler la création débridée : donner un cadre et laisser la créativité s’exprimer. Si nous-même, nous sommes surpris, nous pouvons surprendre agréablement nos clients. Nous souhaitons proposer une collection variée, de la ceinture fine aux corsets, des boucles qui s’effacent aux plus étonnantes…

 

 

 

Comment sélectionnez-vous les matières ?

Parfois, nous travaillons directement avec les fabricants des matières.
Par exemple, une jeune équipe d’ingénieurs lyonnais fabrique pour nous du cuir marin  en peau de saumon.  Nous obtenons ainsi un look avec des écailles sans exploiter des espèces protégées comme le crocodile ou le serpent. Le saumon étant déjà utilisé en alimentation et sa peau destinée à être brûlée, nous protégeons l’atmosphère !
Ces cuirs marins sont tannés et colorés de manière végétale. Nous sommes fiers d’être la première marque à lancer des ceintures en peau de saumon.

Lancées il y a quelques mois, ces ceintures font déjà partie de nos best-sellers au Bon Marché. Nos clients exigent un chic respectueux de l’environnement.

L’ensemble de nos doublures sont tannées avec des matières végétales. Notre tannerie italienne est la première avoir obtenu la norme Iso sur l’utilisation de l’eau notamment. Tanné et travaillé localement, notre cuir n’a pas traversé les océans.

De même pour nos packagings : ils sont fabriqués en Ile de France avec du papier issu de forêts responsables. Ronds et ludiques, on a envie de les conserver.

La plupart de nos boucles sont en laiton, ce qui les rend qualitatives et durables. Elles proviennent d’ateliers français ou italiens.

 

 

 

Y a-t-il un produit vedette ?

C’est la Délicieuse, cette ceinture s’inspire de l’infini. Elle se porte sur un pull, une chemise ou une robe. Elle est appréciée de toutes les clientèles et on ne la trouve nulle part ailleurs.
… chaque ceinture illustre un trait de caractère féminin !  Captivante, Céleste…

 

 

France, Amérique, Asie, devez-vous élaborer des stratégies spécifiques selon ces marchés ?

Nous avons plutôt développé une approche globale qui met en valeur les directeurs de magasins qui ont à cœur d’offrir à leurs client un conseil avisé. Ces personnes sont capables de verbaliser en quoi nos ceintures sont uniques, artisanales, luxueuses et agréables à porter. Ils connaissent leurs clients et savent agir comme de véritables fashion advisers.

 

Comment le retail et le digital cohabitent-ils ?

Comme partout !  J’ai la conviction que l’un ne fonctionne pas sans l’autre.
Nous sommes fiers d’être sur la plate-forme de Neiman Marcus aux États-Unis et savons optimiser nos ressources pour créer du contenu original et pertinent.

 

Quels rôles ont les réseaux sociaux ?

Sur les Réseaux sociaux, Instagram est notre priorité. Nous y diffusons notre ADN, le design, la qualité, le Made in France. C’est l’opportunité de présenter les gestes artisans en détail, ou d’expliquer comment réveiller sa petite robe noire avec un beau corset.
Nous aimons engager notre communauté : pendant le confinement, nous avons fait travailler notre communauté sur la ceinture idéale. En fédérant leurs souhaits, nous avons co-créé la Captivante, ceinture no gender qui fait partie de nos 3 best-sellers.

 

Quel a été le process de co-création ?

Nous avons lancé un questionnaire avec plusieurs questions fermées sur les composantes d’une ceinture : largeur, dessin de la boucle, type de cuir, finitions et détails de la lanière. Puis nous avons fait une deuxième série avec de dessins. L’engagement et l’enthousiasme de notre communauté ont été très forts et nous avons rapidement lancé ce modèle, à la fois luxueux et cool.

 

Venant d’un grand groupe de luxe, qu’est-ce que cette aventure a changé dans ta manière de travailler ?

Dans une grande maison de maroquinerie, j’ai appris les fondamentaux du luxe artisanal et de son rayonnement international ainsi qu’une certaine forme de rigueur et d’organisation. Dans une start up, il fait mettre cela en musique.
Je me sens maintenant une véritable ambassadrice de ma marque et j’ai réussi à aligner mes valeurs à mes missions: goût pour le beau, transparence, franchise, soutien au Made in France, respect de l’environnement. Le plaisir au travail et l’esprit d’équipe sont également des moteurs : les décisions sont horizontales et les frontières entre le job d’une Directrice Générale, d’une Community Manager ou d’une Responsable Commerciale peuvent se mélanger. Cet état d’esprit doit être perçu à l’extérieur et peut vous aider par exemple à recruter un agent commercial que vous n’avez jamais vu à cause du confinement et l’aider à décliner nos valeurs dans son réseau

 

Pourrais-tu nous décrire les enjeux de demain ?

2020 fut l’année du renouveau et des solutions immédiates pour faire face à la crise sanitaire.
2021, nous a permis de consolider et réécrire les fondements de la marque, l’ouvrir à l’international et reconstituer le réseau France. Nous avons également posé les bases du digital.

Nous visons aujourd’hui de nouveaux marchés : Moyen-Orient, Europe, Asie.
Nous voulons être fidèle à notre promesse : proposer à notre clientèle des produits inventifs et désirables.
…cela, sur fond de respect de l’environnement. Nos ceintures sont durables, elles traversent les modes. Elles vont permettre de donner une nouvelle vie à votre dressing, la petite robe noire, le jean favori….

Site de Vaincourt :  https://www.vaincourt.com/
Instagram : https://www.instagram.com/vaincourt_paris/

 

 

 

Gagner la bataille de l’attention

Si les spécialistes des neuro-sciences nous expliquent que chaque jour, nous sommes confrontés à plus de 2 000 marques et 15 stimuli publicitaires (en plus des pubs, logos, placements produits, devantures…) ce qui rend la bataille de l’attention incertaine, certains non experts de la com comme ce boucher ont trouvé une réponse très pragmatique.

Si les spécialistes des neuro-sciences nous expliquent que chaque jour, nous sommes confrontés à plus de 2 000 marques et 15 stimuli publicitaires (en plus des pubs, logos, placements produits, devantures…) ce qui rend la bataille de l’attention incertaine, certains non experts de la com comme ce boucher ont trouvé une réponse très pragmatique.

QR Code : un succès en 5 vagues

Le QR Code vous accompagne toutes vos sorties ; la pandémie lui a offert une seconde jeunesse. Retour sur ses évolutions, ses usages marketing et son futur. Tout commence dans usine japonaise adepte du « kanban », un principe de gestion en flux tendu où chaque composant doit être livré juste à temps. Comme les ouvriers passent trop […]

Le QR Code vous accompagne toutes vos sorties ; la pandémie lui a offert une seconde jeunesse. Retour sur ses évolutions, ses usages marketing et son futur.

Tout commence dans usine japonaise adepte du « kanban », un principe de gestion en flux tendu où chaque composant doit être livré juste à temps. Comme les ouvriers passent trop de temps à scanner les codes barre pour choisir le bon composant parmi plusieurs dizaines de milliers, un ingénieur Masahiro Hara s’inspire du jeu de go et passe d’un système uniquement horizontal (code barre) à un système en deux dimensions pour démultiplier l’intégration de données. Il complète son idée en lui ajoutant 3 carrés noirs sur les côtés pour repérer le sens du code.

Jugée trop innovante, sa proposition est refusée par sa direction et Masahiro Hara la propose vers d’autres industriels qui vont l’adopter pour diverses utilisations industrielles. Le QR code commence ainsi par une vaguelette.

La seconde vague commence à toucher au Japon le grand public avec la crise de la vache folle qui pousse les distributeurs à donner des informations sur la traçabilité de leurs viandes. Le PMU japonais embraye le pas et le met sur ses tickets de paiement.

La troisième vague arrive au milieu des années 2000 avec l’apparition des smartphones qui permettent d’être conduit vers un site Internet, une vidéo ou un bon de réduction.

La quatrième vague, très asiatique, est connectée aux systèmes de paiement de Wechat, Alibaba ou Paytm (solution de paiement indienne) permet de régler directement l’essentiel des dépenses du quotidien, supermarché, taxi, restaurant… A Shanghai, certains SDF font ainsi la manche en affichant leur QR code WeChatPay.

La cinquième vague, celle de la pandémie l’a définitivement installé dans nos vies et certaines marques en profitent de manière astucieuse avec :

-du contenu enrichi comme la marque de lait Lactel qui vous conduit
vers une vidéo présentant son engagement environnemental

-une expérience immersive lors d’un spot TV :
la Camif a proposé aux téléspectateurs de scanner avec leur téléphone
un QR Code affiché à l’écran pour projeter en réalité augmentée
le produit présenté dans le spot

-de la connivence avec ses consommateurs comme Victoria Secret

-une expérience phygitale comme Lancôme qui propose en magasin
une expérience par QR code pour être redirigé vers une plateforme
en ligne pour essayer virtuellement du maquillage

 

 

 

 

 

La sixième vague va arriver vite et sera médicale : un laboratoire danois travaille sur des médicaments avec des QR comestibles. L’avantage est double, le patient a l’assurance qu’il ne s’est pas trompé de traitement et que le médicament n’est pas contrefait. Mieux encore, ce laboratoire a réussi à imprimer des vignettes QR Code avec une encre dédiée contenant des doses exactes de CBD et de THC. Masahiro Hara quant à lui, n’a pas dit son dernier mot. Il travaille sur l’élaboration d’un QR Code qui serait porté en collier, contiendrait les données médicales essentielles pour qu’un médecin ai accès en un éclair un bilan de santé. Autre chantier qu’il mène en parallèle : un QR Code en couleurs pour activer des secours en cas de catastrophe naturelle qui aurait coupé toute connexion internet ou de téléphone.

Delage : le retour du luxe automobile à la française ?

Ou comment une marque renait de ces cendres 70 ans après sa fin et se relance sur un segment fermé aux Français. Lorsque qu’une marque revient sur un marché après un longue absence, elle bénéficie auprès de sa cible d’une affection nostalgique et le souvenir profond de l’avoir possédé ou vu. Les Tanns sont ainsi […]

Ou comment une marque renait de ces cendres 70 ans après sa fin et se relance sur un segment fermé aux Français.

Lorsque qu’une marque revient sur un marché après un longue absence, elle bénéficie auprès de sa cible d’une affection nostalgique et le souvenir profond de l’avoir possédé ou vu. Les Tanns sont ainsi redevenus incontournables dans les cours de récréation et qu’on a revu dans les rues des alpines ou des Solex.

Une autre marque automobile prépare pour son grand retour cette année. Il s’agit de Delage et ça nous intéresse car peu d’entre nous en ont conduit ou vu, la marque ayant disparue en 1953. Positionnée ultra-luxe, cette Delage a eu son heure de gloire dans les années 20 et 30. Ses modèles battaient des records de vitesse, gagnaient des grands prix et on trouvait au volant le gratin culturel et show business des années folles (Henry Miller, Mistinguett ou Joséphine Baker). La marque incarnait l’insouciance et la joie de vivre de l’époque ainsi qu’un subtil mélange d’élégance française et de performance.

Depuis sa disparition, elle survit par l’intermédiaire d’un club de fans qui perpétuent le souvenir de ce raffinement technique auprès des fans de Oldtimers et assurer aux propriétaires de Delage un soutien logistique.

Ce sommeil se finit lorsque Laurent Tapie, le fils d’un célèbre repreneur d’entreprises, négocie les droits de cette marque avec un projet bien avancé pour la relancer sur un marché de niche : l’hyper car.

Ce marché regroupe les voitures de sport qui réalisent des performances sportives extraordinaires (vitesse de pointe de plus de 300 km/h, chrono pour le 0 à 100 km/h de moins de 3 secondes…) et même s’il ne représente que 1% du marché automobile global, ses 12 milliards d’Euros de CA annuels et des prévisions de croissance élevées attirent les convoitises de marques reconnues (Austin Martin, Bugatti, Ferrari…).

La réussite la plus éclatante est la Veyron de Bugatti avec 300 exemplaires commercialisés) qui est donc devenu le sparing partner de la nouvelle Delage.

Comme La Veyron, la Delage a une motorisation 12 cyclindres qui lui permet de respecter l’esprit du créateur et le nom des modèles :

-Louis Delâge rêvait de mettre au point un modèle 12 cylindres
-il nommait ses modèles D6, D8 selon le nombre de leurs cylindres ; la nouvelle voiture se nomme ainsi D12.

`Le parti-pris de la D12 est celui de la performance et de la sensation sportive. Et pour en faire selon Laurent Tapie « la voiture homologuée sur route la plus proche d’une voiture de Formule 1 », tous les détails comptent : le design est celui d’un avion de chasse, le siège et le volant sont moulés sur mesure, la place passager n’est pas à coté mais derrière le pilote, le cockpit s’ouvre sans porte, le chrono pour le 0 à 100 km/h est de 2,6s…

Pour légitimer cette promesse de performance et sensation Jacques Villeneuve est venu appuyer l’équipe technique. Cet ancien pilote est l’un des rares à avoir été sacré sur les circuits de Formule 1 et les circuits américains (500 miles d’Indianapolis) ce qui octroie à la marque une reconnaissance dans toutes les zones clés commerciales (Europe, États Unis, Asie).

Pour finir, un dernier chiffre, son prix 2 millions d’€, pile poil dans la fourchette de cette catégorie même si cela représente tout de même un millier de Clios.

Les liens de la marque :
https://www.delage-automobiles.com/
https://www.instagram.com/delageofficiel/?hl=fr

 

Réalité virtuelle : nouveau terrain de jeux ?

Matrix, Sword Art Online, Ready Player One… La réalité virtuelle a toujours été au cœur de nos visions d’avenir. Et depuis la pandémie, le monde virtuel a vu ses horizons s’élargir, par manque d’extérieur nous nous sommes plongés dans l’immensité digitale… Ce qui a déclenché le succès de Fortnite, le retour de Minecraft, le tout relayé via des lives Twitch, au succès grandissant. […]

Matrix, Sword Art Online, Ready Player One… La réalité virtuelle a toujours été au cœur de nos visions d’avenir. Et depuis la pandémie, le monde virtuel a vu ses horizons s’élargir, par manque d’extérieur nous nous sommes plongés dans l’immensité digitale…

Ce qui a déclenché le succès de Fortnite, le retour de Minecraft, le tout relayé via des lives Twitch, au succès grandissant. Et pour ceux en quête d’encore plus d’immersion, les casques de VR se sont démocratisés vitesse grand V. Le plus populaire : l’Oculus Quest, produit par Oculus VR, rachetée par Facebook en 2014, qui à 299 $ reste le plus abordable du marché.
Cette prédominance des jeux vidéo dans notre quotidien, a ouvert un nouveau terrain de jeux pour les marques qui souhaitent se lancer dans ce qui est communément appelé l’« In Game Advertising ». Vous vous souvenez des faux billboards dans les courses Mario Kart sur les bords de la piste ? Eh bien, il se peut qu’ils soient bientôt remplacées par de vraies pubs ! Ce nouveau marché encore très peu exploité est une aubaine pour les publicitaires, mais attention, les règles du jeu sont bien différentes de celles qui régissent la publicité digitale à ce jour. Les jeux vidéo sont des répliques immersives de mondes réels ou numériques. Ils nécessitent donc une forme de diffusion publicitaire plus sophistiquée et une compréhension approfondie de la technologie complexe des jeux vidéo et de ses joueurs. Les publicités doivent impérativement s’intégrer dans ce monde numérique de manière organique et invisible. Lorsqu’elles sont mal faites, les publicités dans le jeu peuvent perturber l’expérience de jeu, briser l’illusion du monde numérique dans lequel un joueur est immergé et peuvent entraîner un sentiment négatif pour la marque qui diffuse des publicités incompatibles ou mal exécutées. Cependant, lorsqu’il est fait correctement, le résultat est le Saint Graal de la publicité : un message contextuel efficace qui retient l’attention et qui s’intègre réellement à l’expérience du joueur. On ne se lance donc pas dans l’ « in game ad » comme ça, cela demande du temps, de l’expertise et des développeurs aguerris.
Mais aux Etats Unis, une marque de fast-food a réussi à percer d’une manière assez inattendue. Si vous jouez à Fortnite, vous en avez probablement été témoins. Wendy’s s’est lancé dans l’aventure en profitant une nouvelle Battle pizza vs burger, avec pour mission d’aller détruire tous les congélateurs de la team burger sous le prétexte « Keep Fortnite fresh » (car Wendy met un point d’honneur à ne pas congeler ses burger )

Initiative plébiscitée, le succès de Wendy’s a été explosif et s’est inscrit dans l’histoire du jeu.
À la suite de la décision de Facebook de racheter Oculus VR et divers studios de jeux VR après 2014, ils ont entrepris de faire chuter les prix afin de démocratiser cette technologie. Mais vous imaginez bien que le géant du net ne brade pas ses produits pour la bonne cause. En 2021, il est désormais obligatoire d’avoir un compte Facebook pour activer son Oculus, ce qui les autorise à analyser vos données de jeux en VR. Or, ces données regroupent vos mouvements, mais aussi par quoi est attiré votre œil pendant que vous jouez, information capitale pour les publicitaires. Bien que Facebook n’ait pas publiquement annoncé l’exploitation de ces données, on peut s’y attendre dans quelques années. Néanmoins la publicité In game en VR est pour l’instant un bêta test non-concluant. Mais la VR est aujourd’hui très utilisée dans les milieux de l’hôtellerie et du voyage pour donner un aperçu interactif du service proposé au consommateur. Très utilisée dans le milieu du prêt-à-porter pour faire vivre des défilés à des centaines de personnes sans qu’elles y soient physiquement, tout est permis !

Un exemple qui nous nous a fasciné et gagné un lion d’Or à Cannes en 2016 : une bière irlandaise qui a créé cette opération sensationnelle : https://www.youtube.com/watch?v=3R5J8Je2j_4

Alors que l’ « In game advertising » reste pour l’instant très délicat à manier, les expériences de VR proposées via les casques de réalité virtuelles, sont bien plus à la portée du grand public et permettent d’immerger le consommateur dans un environnement interactif désigné par la marque, un atout non-négligeable !

Le vin dans tous ses états

Quand vous allez faire vos courses et que vous choisissez un produit transformé, vous faites sûrement un petit tour par la liste des ingrédients. Maintenant, essayez de penser à un produit de grande consommation, très populaire en France pour lequel vous ne faites jamais ce détour par les ingrédients parce qu’ils ne sont tout simplement […]

Quand vous allez faire vos courses et que vous choisissez un produit transformé, vous faites sûrement un petit tour par la liste des ingrédients. Maintenant, essayez de penser à un produit de grande consommation, très populaire en France pour lequel vous ne faites jamais ce détour par les ingrédients parce qu’ils ne sont tout simplement pas marqués…

C’est le vin, oui oui vous l’avez bien lu, ce rayon qui prend ¼ de votre carrefour express préféré n’a pas de liste d’ingrédients. Vous trouverez au dos de votre bouteille de bordeaux favori 2-3 indications sur sa provenance ( et encore ), quelques mentions légales comme déconseillé aux femmes enceintes ou le fameux  « contient des sulfites ».
Vous allez me répondre que tout le monde sait que le vin, c’est du jus de raisin fermenté dans des fûts de chênes, auquel on a peut-être rajouté des sulfites pour le stabiliser, rien de bien sorcier. Et je suis désolé de venir briser votre imaginaire viticole digne d’une image d’Épinal, mais cela fait longtemps que le vin s’est emparé des codes de l’agroalimentaire au dépit de ceux de l’artisanat. Vous avez d’ailleurs probablement déjà vu les mentions « contient des traces d’œuf » ou « contient des traces de poisson » au dos des bouteilles… Étrange non ?
Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le secteur viticole a toujours réussi à être exclus des régulations agroalimentaires européennes, grâce au poids des lobby des vins et spiritueux en Europe. Et effectivement, il y a de quoi, France info en 2019 a fait analyser par le laboratoire Dubernet 10 bouteilles de vin produites dans un rayon de 50km autour de Bordeaux et produites en 2016 regroupant toutes sortes de vin, du bordeaux classique au vin « nature » en passant par le bio.
Résultats de cette étude :

  • Sulfite en doses conséquentes, jusqu’à 202 mg/L ( soufre )
  • Additifs : acide ascorbique et acide métartatique ( pour éviter l’effervescence et les dépôts )
  • Aujourd’hui, environ 50 additifs sont autorisés dans le vin, parmi lesquels on retrouve les « auxiliaires technologiques » utilisés dans la transformation du produit comme la colle de poisson ou les protéines de lait et d’œuf, eux innofensifs utilisiés depuis longtemps mais aussi pour la couleur, du polyvinylpolypyrrolidone ou crospovidone, beaucoup moins naturels.

Le souci outre le fait que la majorité des intrants ne laissent quasiment aucune trace après filtration, et que certains pourraient aussi être présent naturellement, c’est que les vignerons ne souhaitent absolument pas divulguer leurs « recettes ». Malgré la demande des consommateurs pour plus de transparence, les grands syndicats viticoles font tout pour retarder l’échéance.
Il ne faut pas non plus oublier que l’industrie viticole est très gourmande en pesticide, qui se retrouvent donc dans vos bouteilles, à l’état de traces et qui ont pour leur part des effets très nocifs pour la santé à moyen-long terme. Présents dans 5 des 10 bouteilles testées, on y retrouve notamment de la carbendazime, interdit depuis 10 ans, liée à l’utilisation d’un fongicide ainsi que la phtalimide, cancérigène, due à l’utilisation du folpel. On retrouve aussi dans d’autres bouteilles de l’iprodione et du thiaméthoxame. (aujourd’hui retirée du marché)
Mais les vins natures et certains vins bio ont réussi l’exploit de ne plus utiliser de pesticides, ce qui montre que c’est possible ! Et les vins dit « nature » vont encore plus loins, car ils n’utilisent pour la plupart, aucun intrant synthétique, seulement du soufre (sulfate) et parfois du cuivre en très petite quantité. Mais cette démarche a un prix, la récolte peut être détruite à la moindre maladie, ce qui pour des vignobles employant beaucoup des salariés, est tout bonnement impensable.
Ces informations vous ont probablement un peu refroidis, mais n’oubliez pas que le composant le plus nocif contenu dans votre bouteille de vin, c’est l’alcool, et de loin. Pour ceux qui recherchent tout de même des vins un peu moins modifiés et avec un peu plus d’info sur l’étiquette, on ne peut que vous encourager à privilégier les petites exploitations, et d’en discuter avec votre caviste et les producteurs directement si vous en avez l’occasion !
On vous invite aussi à soutenir l’initiative dansmabouteille®, la première plateforme au monde à proposer des données non-commerciales sur les ingrédients et additifs d’une bouteille de vin, en scannant le code barre d’une bouteille, vous accéderez à la composition et aux informations nutritionnelles de votre bouteille, gratuitement !
Alors, profitez bien de cette fin d’année, et choisissez votre vin en connaissance de cause. 

NFT : Le néo shopping est enfin là ?

Les NFT ça vous parle ? Si vous êtes un As des crypto monnaies, aficionados du luxe ou geek aguerri vous en avez probablement déjà entendu parler. Pour nous autres novices, un NFT signifie « non fungible token » en français « actif non-fongible »… Autrement dit c’est un objet (dans notre cas digital) unique et non interchangeable, utilisant la technologie blockchain qui enregistre les data d’un NFT de façon à ce qu’elles ne soient jamais […]

Les NFT ça vous parle ? Si vous êtes un As des crypto monnaies, aficionados du luxe ou geek aguerri vous en avez probablement déjà entendu parler. Pour nous autres novices, un NFT signifie « non fungible token » en français « actif non-fongible »…

Autrement dit c’est un objet (dans notre cas digital) unique et non interchangeable, utilisant la technologie blockchain qui enregistre les data d’un NFT de façon à ce qu’elles ne soient jamais altérables, c’est ce qui les rends uniques.
Ils sont apparus en 2012 et ont décollé en 2017 avec le lancement  des jeux « KryptoKitties ». Qui utilisaient aussi la technologie blockchain, sorte de tamagotchi virtuel dans lequel on pouvait élever et échanger ces chats contre de l’Ether (crypto monnaie Ethereum). La popularité du jeu a fait monter les enchères et certains se sont échangés à plus de 170 000 $ au plus haut de leur popularité.
La première vocation des NFT était donc de créer des « token » uniques et utilisables dans le monde virtuel. Aujourd’hui, le terrain de jeux des NFT s’est quelque peu élargi, car techniquement, un NFT peut être n’importe quoi de digital, un tweet, de la musique, une IA (intelligence artificielle)…
Mais ce sont principalement des œuvres d’art virtuelles qui s‘échangent. Évidemment, on est encore loin de vendre du Rembrandt digital même si les montants de ces « œuvres » dépassent parfois l’entendement, comme un tweet du patron de Twitter vendu en tant que NFT pour un peu moins de 3 millions de $.
Mais le boom est réellement apparu en 2021 comme en témoigne la vente des œuvres de Beeple, désigné par Christie’s ( la célèbre maison de vente aux enchères de Londres) comme un des 3 artistes vivant les plus cotés du moment. Sa dernière œuvre s’étant vendue à 69 millions de $, on est bien tenté de les croire.

Beeple’s collage, Everydays: The First 5000 Days, sold at Christie’s

Le plus surprenant dans tout ça, c’est qu’il est parfaitement possible de copier l’art contenu dans un NFC (la preuve, vous pouvez copier les images de cet article). Mais les NFT sont conçus pour vous donner quelque chose qui ne peut pas être copié : la propriété de l’œuvre (bien que l’artiste puisse toujours conserver les droits d’auteur et de reproduction, tout comme avec une œuvre d’art physique). Pour le dire en termes de collection d’art physique : n’importe qui peut acheter un poster de Monet. Mais une seule personne peut posséder l’original.
D’autre part, la question de l’exposition de ces œuvres reste en suspens, car oui, quand vous achetez un NFT, vous achetez un fichier à mettre dans votre porte-monnaie virtuel, accompagné de quelques droits d’image stockés dans la blockchain, mais c’est tout. Vous ne pouvez pas l’exposer dans votre salon et ça fait cher payé pour un fond d’écran, même si vous êtes très très riche. Leur traduction dans notre monde réel reste donc encore à déterminer…
Ce qui n’a pas découragé pour autant ce nouvel acteur du marché : les géants du Luxe comme Gucci, Hermès… Certains se sont lancés dans l’aventure. D’une part, car le luxe et les NFT ont en commun la notion d’exclusivité qui fait exploser les prix sur le marché du 2nde main et d’autre part, car contrairement à un article physique, on ne peut pas contrefaire un NFT. C’est un grand avantage du point de vue des marques et des clients, protégeant la créativité des designers et préservant l’individualité du produit. Créativité qui, soit dit en passant, est désormais sans limite grâce au virtuel. D’abord attiré par l’univers des jeux et des avatars, le luxe se tourne maintenant vers le marché de l’art, plus lucratif.

Vous pouvez donc désormais mettre des chaussures Gucci et un pull Burberry à votre avatar préféré ou acheter un court-métrage Gucci, il y en a pour tous les goûts.
Les NFT vont peut-être jouer le rôle que les œuvres d’art classique » ont joué jusqu’à présent, c’est-à-dire des pièces d’investissements pour supra riches qui cherchent à placer leur argent autre part que dans des coffres forts. Et pour l’instant, le monde virtuel ne cesse de prendre le pas sur le réel ce qui assure un futur prometteur aux NFT, reste à savoir lequel !
Beeple’s collage, Everydays: The First 5000 Days, sold at Christie’s

*technologie blockchain – un système d’enregistrement d’informations qui rend impossible la modification ou la fraude des donnée