Matrix, Sword Art Online, Ready Player One… La réalité virtuelle a toujours été au cœur de nos visions d’avenir. Et depuis la pandémie, le monde virtuel a vu ses horizons s’élargir, par manque d’extérieur nous nous sommes plongés dans l’immensité digitale…
Ce qui a déclenché le succès de Fortnite, le retour de Minecraft, le tout relayé via des lives Twitch, au succès grandissant. Et pour ceux en quête d’encore plus d’immersion, les casques de VR se sont démocratisés vitesse grand V. Le plus populaire : l’Oculus Quest, produit par Oculus VR, rachetée par Facebook en 2014, qui à 299 $ reste le plus abordable du marché.
Cette prédominance des jeux vidéo dans notre quotidien, a ouvert un nouveau terrain de jeux pour les marques qui souhaitent se lancer dans ce qui est communément appelé l’« In Game Advertising ». Vous vous souvenez des faux billboards dans les courses Mario Kart sur les bords de la piste ? Eh bien, il se peut qu’ils soient bientôt remplacées par de vraies pubs ! Ce nouveau marché encore très peu exploité est une aubaine pour les publicitaires, mais attention, les règles du jeu sont bien différentes de celles qui régissent la publicité digitale à ce jour. Les jeux vidéo sont des répliques immersives de mondes réels ou numériques. Ils nécessitent donc une forme de diffusion publicitaire plus sophistiquée et une compréhension approfondie de la technologie complexe des jeux vidéo et de ses joueurs. Les publicités doivent impérativement s’intégrer dans ce monde numérique de manière organique et invisible. Lorsqu’elles sont mal faites, les publicités dans le jeu peuvent perturber l’expérience de jeu, briser l’illusion du monde numérique dans lequel un joueur est immergé et peuvent entraîner un sentiment négatif pour la marque qui diffuse des publicités incompatibles ou mal exécutées. Cependant, lorsqu’il est fait correctement, le résultat est le Saint Graal de la publicité : un message contextuel efficace qui retient l’attention et qui s’intègre réellement à l’expérience du joueur. On ne se lance donc pas dans l’ « in game ad » comme ça, cela demande du temps, de l’expertise et des développeurs aguerris.
Mais aux Etats Unis, une marque de fast-food a réussi à percer d’une manière assez inattendue. Si vous jouez à Fortnite, vous en avez probablement été témoins. Wendy’s s’est lancé dans l’aventure en profitant une nouvelle Battle pizza vs burger, avec pour mission d’aller détruire tous les congélateurs de la team burger sous le prétexte « Keep Fortnite fresh » (car Wendy met un point d’honneur à ne pas congeler ses burger )
Initiative plébiscitée, le succès de Wendy’s a été explosif et s’est inscrit dans l’histoire du jeu.
À la suite de la décision de Facebook de racheter Oculus VR et divers studios de jeux VR après 2014, ils ont entrepris de faire chuter les prix afin de démocratiser cette technologie. Mais vous imaginez bien que le géant du net ne brade pas ses produits pour la bonne cause. En 2021, il est désormais obligatoire d’avoir un compte Facebook pour activer son Oculus, ce qui les autorise à analyser vos données de jeux en VR. Or, ces données regroupent vos mouvements, mais aussi par quoi est attiré votre œil pendant que vous jouez, information capitale pour les publicitaires. Bien que Facebook n’ait pas publiquement annoncé l’exploitation de ces données, on peut s’y attendre dans quelques années. Néanmoins la publicité In game en VR est pour l’instant un bêta test non-concluant. Mais la VR est aujourd’hui très utilisée dans les milieux de l’hôtellerie et du voyage pour donner un aperçu interactif du service proposé au consommateur. Très utilisée dans le milieu du prêt-à-porter pour faire vivre des défilés à des centaines de personnes sans qu’elles y soient physiquement, tout est permis !
Un exemple qui nous nous a fasciné et gagné un lion d’Or à Cannes en 2016 : une bière irlandaise qui a créé cette opération sensationnelle : https://www.youtube.com/watch?v=3R5J8Je2j_4
Alors que l’ « In game advertising » reste pour l’instant très délicat à manier, les expériences de VR proposées via les casques de réalité virtuelles, sont bien plus à la portée du grand public et permettent d’immerger le consommateur dans un environnement interactif désigné par la marque, un atout non-négligeable !